La durée de vie moyenne de la dette du Trésor a enregistré une baisse de près de 6 mois en 2022 par rapport à fin 2021, pour s'établir à 6 ans et 8 mois contre 7 ans et 2 mois, indique la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), relevant du ministère de l'Economie et des Finances. La part du court terme de la dette du Trésor a atteint 17,2% à fin 2022 contre 12,7% à fin 2021, soit une hausse de 4,5 points de pourcentage, tirée essentiellement par la hausse de la part du court terme de la dette intérieure de près de 7,9 points, passant de 13,5% à 21,4%, précise la DTFE dans son rapport d'activité au titre de l'année 2022. En ce qui concerne les indicateurs de coût de la dette du Trésor, ils sont restés à des niveaux satisfaisants, souligne la même source, notant qu'une amélioration a été enregistrée pour certains d'entre eux. Ainsi, le coût moyen de la dette du Trésor a poursuivi son trend baissier en enregistrant une baisse de 19 points de base (bbs), s'établissant à 3,17% en 2022 contre 3,35% en 2021. Cette baisse est la résultante de la poursuite de la baisse du coût moyen de la dette intérieure qui est passé de 3,67% en 2021 à 3,38% en 2022, soit 29 pbs. Quant au taux moyen pondéré des émissions des Bons de trésor (BDT) (y compris les opérations de gestion active), il s'est inscrit en hausse de 25,2 pbs pour atteindre 2,23% contre 1,97% et reste inférieur au coût moyen de la dette intérieure. Le ratio des charges en intérêts de la dette du Trésor par rapport aux recettes ordinaires a enregistré une baisse de 1,8 point par rapport à 2021 passant de 11,6% à 9,8% en raison de la quasi-stabilisation des charges en intérêts de la dette du Trésor et de la bonne performance des recettes ordinaires de l'Etat. Le besoin de financement du Trésor entièrement couvert en 2022 Le besoin de financement du Trésor au titre de l'année 2022 a été entièrement couvert dans des conditions optimales, indique la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), relevant du ministère de l'Economie et des Finances. Le besoin de financement net (hors amortissements de la dette), qui a atteint près de 71 milliards de dirhams (MMDH), a été couvert par les levées du Trésor sur le marché domestique pour un montant net de 21,7 MMDH, l'utilisation de l'encours disponible auprès de Bank Al Maghrib (BAM) au titre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) pour un montant de 21 MMDH, l'utilisation d'autres sources de financement intérieur (dont notamment les dépôts au Trésor) à hauteur de 22,4 MMDH et la mobilisation d'un montant net de financements extérieurs de près de 6 MMDH, précise la DTFE dans son rapport d'activité au titre de l'année 2022. Il est à noter que le contexte particulièrement perturbé qui a marqué l'année 2022 a créé une situation inédite qui a fortement impacté les conditions de financement du Trésor. « Bien que les besoins de financement du Trésor aient été maintenus au niveau prévu au titre de la loi des finances, le contexte qui prédominait laissait présager une augmentation importante de ces besoins, en raison notamment des craintes des investisseurs », explique la DTFE. De ce fait, et pour assurer la couverture du besoin de financement du Trésor, la DTFE a opéré une adaptation importante de sa stratégie de financement sur le marché des adjudications des valeurs du Trésor (MAVT). Face à cette situation et afin d'assurer la couverture du besoin de financement du Trésor qui a atteint près de 208 MMDH, la DTFE a entrepris un certain nombre de mesures, dont le renforcement de la communication avec les principaux opérateurs du marché, l'accélération, en relation avec les services de la Direction du Budget, des décaissements auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux, et le maintien de la veille continue sur le marché financier international.