L'année 2030 est devenue une date remarquable pour le peuple marocain. La cause en est l'organisation, en cette année, de la Coupe du Monde du football par le Royaume du Maroc conjointement avec l'Espagne et le Portugal. La joie exprimée à l'annonce de cet événement continue, parallèlement à la mobilisation soutenue de l'après séisme. Cette joie et cette mobilisation qui traversent l'ensemble du pays, se rejoignent dans l'espoir de voir se réaliser, par cette occasion, ce Maroc auquel le peuple aspire ; un pays où il fait bon vivre, un Etat fort par sa démocratie où le progrès et la prospérité pour tous servent à « satisfaire les demandespressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les disparités catégorielles et lesécarts territoriaux et à réaliser la justice sociale.». Malgré les contraintes de la vie quotidienne et l'impact des conflits en cours, aucun doute sur la réussite éclatante de l'évènement précité ne vient perturber la ferveur et l'enthousiasme des marocains. Ainsi, les infrastructures nécessaires à la compétition et à l'accueil des supporters (terrains de jeu et d'entrainements, aéroports, réseau routier, tramways, hôtels et autres installations touristiques, hôpitaux et centres de soins ...etc.) sont considérées comme bel et bien prêtes avant le jour J. Cinquante milliards de dirhams seraient nécessaires, selon une estimation produite par la filiale d'une banque, pour se faire. Les retombées économiques pour certains secteurs impliqués directement ou indirectement dans cette phase de préparation au tournoi mondial sont déjà répertoriées pour booster les investissements. M. F. Lekjaa, président du « Comité coupe du monde 2030 », président de la Fédération royale marocaine de football, ministre délégué chargé du budget doit avoir les chiffres au centime près ! Il aura l'occasion au plus tard d'en faire état lors de la discussion prochaine du Projet de loi des finances 2024. En partageant l'ambition forte d'organiser la coupe du monde de football, affirmée depuis 1994, les marocains ont l'entière certitude que cette phase sera entièrement réalisée selon le cahier des charges exigeant de la FIFA. Ils ont absolument conscience que quand la volonté est réellement présente, aucun obstacle ne pourrait lui résister à se concrétiser pleinement. Parallèlement à cela, et en priorité, l'aspiration profonde des marocains penche vers un effort important, plus que celui déterminé par le cahier des charges et les exigences de la FIFA, pour la promotion du capital humain dans le royaume. L'occasion s'y prête et doit constituer une accélération de notre développement humain à tous les niveaux. C'est ce capital humain qui s'investira pour faire de l'évènement « une grande réussite ; c'est lui qui assurera la gouvernance des réalisations et qui en profitera en assurant leur maintenance et leur préservation, c'est lui qui assurera la sécurité, l'accueil convenable et chaleureux des participants, ; c'est lui qui investira les installations et produira l'aspect festif des manifestations sportives et celles organisées en marge des matches ... Ce capital qui se trouve en attente de la généralisation de la protection sociale, de la refonte du système de santé,de celle du système éducatif et de l'emploi.Que le package « Coupe du monde 2030 » soit global, dans l'aménagement du territoire et le bienêtre de sa population. Les générations de la Marche Verte aspirent au changement et souhaitent « Libérer les énergies (et) restaurer la confiance (pour/et) accélérerla marche vers le progrès et la prospérité pour tous. ». Elles se projettent dans les prochaines échéances électorales pour faire émerger des élites locales et nationale aptes à assumer la responsabilité du développement au niveau local, régional et national dans le respect de la démocratie, de la transparence, de la bonne gouvernance et de la reddition des comptes. Cela dépendra de leur engagement mais aussi de la volonté politique à les encourager à le faire. C'est ainsi qu'elles croient fermement que 2030 sera globalement nôtre.