La Roja est tombée par ce Siiiiiiiiiiiiir voulu par Walid Regragui et qui est devenu l'encouragement par excellence des Lions de l'Atlas ; un rugissement qui emplit le terrain et qui conduit à la victoire. Avec les pluies qui ont arrosées le territoire national, le passage de l'équipe nationale en quarts de finale de la coupe du monde de football qui se déroule auQatar est un événement historique. Une réalisation qui fera date ; certainement par l'exploit enregistré, mais aussi par l'espoir qu'elle susciteen marquant un tournant vers un changement dans la gestion du sport en général et du football en particulierdans le beau pays qui est le nôtre. Un casting effectué à temps pour permettre à l'équipe nationale de dépasser les malentendus du passéet des moyens à la hauteur du challenge à remporter. En quelques semaines, le nouveau coach, devenu entretemps héros national, forme une équipe compétitive qui ne veut pas jouer seulement trois matchs en coupe du monde et un public en phase avec sa présence et ses encouragements sur le terrain ; sa liesse et sa joie de par le monde à l'issue de chaque victoire. Siiiiiiiiiiiiir ... Vas-y ... Osesdéployer un jeu sans complexes, égalant l'adversaire prestigieux et le dépassant, bloquant la technique de laFuria Roja dans son approche pour être dans le carré des grandes équipes et disputer la finale. Siiiiiiiiiiiiir ... continues dans ta lancée ; symbole de fierté de tout un peuple et expression de ses potentialités. La réussite de Walid Regragui et de son équipe a donné au Royaume du Maroc une image de vainqueur rayonnante à travers le monde. Elle a permis au peuple de manifester sa joie et son espoir de voir se réaliser ses attentes, toujours « plus haut, plus fort et plus vite. ». Elle a été aussi le reflet de ses liens solides et attachants qui marquent la société marocaine. Ces longues accolades du coach et des joueurs avec leurs parents expriment l'aboutissement du chemin parcouru par chacun. L'ascenseur social a fonctionné « par le pied », faute qu'il le soit par tout autre développement personnel. Le mérite national revient à l'ensemble et l'espoir se maintient pour les jours qui viennent. Le président de la Fédération Royale Marocaine de Football, qui n'est autre que le Ministre délégué au Budget, peut se glorifier de la victoire des Lions de l'Atlas. Son parcours footballistique aurait dû teinter un tant soit peu son parcours politique ; car au même moment où le peuple dans son ensemble exprime sa joie, le Projet de la Loi des Finances 2023 est adopté par la majorité gouvernementale ; un projet marqué par l'absence de l'équité fiscale et qui favorise plus les entreprises réalisant des surprofits que la population dont le pouvoir d'achat s'érode au quotidien. Si le rêve est permis pour cette coupe du monde et les évènements footballistiques qui vont suivre, la réalité voudrait que l'effort porte aussi sur les insuffisances de la politique sociale afin que « tous les Marocains, hommes et femmes, prennent une part active à la dynamique de développement ». La résilience de l'économie nationale, dans un contexte dur, ne peut se réaliser sans réformer le système éducatif en donnant à l'école publique la place qui lui revient, par l'excellence et en tant que locomotive de l'enseignement et de la formation des cadres. La jeunesse aspire à cela et le pays en a besoin ; autant sinon plus que la réalisation de l'équipe nationale de football lors du Qatar 2022. Enfin, si « les jeux » ont un rôle dans la société, ils ne peuvent à eux seuls dépasser les contraintes du développement durable, promouvoir la paix, la cohésion sociale et la stabilité. La mobilisation de notre peuple, ce big boost de l'équipe nationale, est indispensable pour la consolidation de notre intégrité territoriale, celle du processus démocratique et de l'équité sociale et territoriale. Que cette volonté du « Siiiiiiiiiiiiir » et que tous les moyens qui lui ont été attribués soient mis en œuvre pour le bienêtre de notre peuple, son émergence économique, son développement humain et la préservation de son environnement. Siiiiiiiiiiiiir ... la victoire est au bout du chemin !