M'Barek Tafsi La cocaïne des pauvres, surnommée « L'boufa, L'poufa ou L'bouva », drogue dure confectionnée à partir de déchets de la cocaïne, fait chaque jour des ravages parmi les jeunes marocains des deux sexes, selon les témoignages de nombreuses victimes de ce fléau diffusés sur les réseaux sociaux. Vendu à 50 DH le morceau, elle prolifère surtout dans les quartiers populaires et périphériques. Compte tenu de la gravité et du haut degré de dangerosité que représente cette drogue dure parmi les jeunes, le président du groupe du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, Rachid Hamouni, a adressé une question écrite au ministre de l'intérieur pour attirer son attention sur les drames que cause cette drogue et l'inviter à prendre les mesures qui s'imposent pour lutter contre le phénomène. Lorsqu'un jeune en devient dépendant, il sombre très vite dans l'addiction totale dans le vain espoir de revivre un jour le premier moment d'extase qu'il avait vécu tout à fait au début. Il tombe ainsi dans la spirale de tout faire pour s'en procurer, comme le révèlent plusieurs sites, qui diffusent de véritables scènes douloureuses de victimes de cette drogue dure. La prolifération de cette drogue constitue une menace réelle pour la société et la vie des personnes concernées. Elle cause de grandes souffrances aux familles et à la société en raison de ses graves effets dévastateurs sur la situation sanitaire, sociale, économique et sécuritaire, selon Hamouni. Cette nouvelle drogue, considérée comme l'une des plus dangereuses, est en train d'envahir un certain nombre de quartiers marginaux en raison de son prix bas, et ce malgré les efforts considérables déployés par les services de sécurité pour lutter contre le phénomène de la prolifération des drogues de toutes sortes, ajoute-t-il, soulignant l'impératif pour tout le monde de redoubler d'efforts pour combattre le trafic de toutes les drogues dans le pays.