La Côte d'Ivoire s'est félicitée, devant les membres du Comité des 24 (C24) de l'ONU, de la dynamique de soutien international grandissant en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara. Intervenant lors de la réunion annuelle du C24 tenue à New York, le représentant permanent adjoint de la Côte d'Ivoire, Gbolié Désiré Walfran Ipo, a souligné que son pays « se réjouit de la dynamique de soutien international en faveur de cette initiative marocaine, appuyée par plus d'une centaine d'Etat membres des Nations Unies ». Réaffirmant le plein appui de son pays à ce plan de large autonomie qui est en phase avec le droit international, la Charte des Nations Unies et les résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale, le diplomate a souligné que l'initiative marocaine traduit éloquemment l'attachement du Royaume à une solution de compromis dans le règlement définitif de ce différend régional. Il a relevé que le plan d'autonomie, "qui confère de nombreuses prérogatives aux populations locales, demeure la solution de compromis pour régler la question du Sahara marocain". Renouvelant le plein soutien de son pays au processus politique onusien mené sous les auspices exclusifs du Secrétaire général de l'ONU visant à parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable, le diplomate a salué les initiatives de ce dernier et de son Envoyé personnel pour le Sahara, Staffan De Mistura, dont ses visites à Rabat, dans les camps de Tindouf, à Alger et Nouakchott, ainsi que les consultations informelles qu'il a eues en mars dernier à New York avec le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le "polisario". Ces démarches ont suscité un "réel espoir" d'une reprise du dialogue politique entre les parties prenantes au différend régional autour du Sahara marocain, a-t-il dit, ajoutant que cette approche, qui vise à maintenir la dynamique positive impulsée par les deux tables rondes tenues en Suisse en 2018 et 2019 auxquelles ont participé le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le "polisario", mérite le soutien de tous. "C'est pourquoi, ma délégation invite ces quatre participants à faire preuve de réalisme et d'esprit de compromis pour faciliter la reprise du processus des tables rondes dans le même format, conformément à la Résolution 2654 du Conseil de sécurité adoptée le 27 octobre 2022", a-t-il poursuivi, appelant toutes les parties à rester engagées tout au long du processus politique afin de parvenir à un règlement pacifique de la question du Sahara marocain. Le représentant de la Côte d'Ivoire s'est en outre félicité de la participation régulière des habitants de la région du Sahara marocain aux différentes élections organisées dans le Royaume dont les plus récentes datant du 08 septembre 2021, notant que lors de ces scrutins démocratiques, ces populations choisissent librement leurs représentants locaux dont certains ont pris part aux tables rondes de Genève, ainsi qu'aux assises du C24, notamment ses séminaires régionaux et sessions annuelles. Il a par la même occasion salué la participation de ces élus locaux aux travaux de ce Comité. Au niveau économique, le diplomate ivoirien a indiqué que le plan d'autonomie se concrétise par les importants investissements du Royaume dans le cadre de son modèle de développement des provinces du Sud lancé en 2015, relevant que ce modèle contribue à améliorer significativement le bien-être de la population locale comme l'atteste le niveau élevé de l'Indice de développement humain dans la région. Il a, de même, mis en avant les réalisations substantielles du Maroc en matière de droits de l'homme, lesquelles sont saluées par les résolutions du Conseil de sécurité, notamment la 2654. L'intervenant a, par ailleurs, fait part de la préoccupation de son pays par la situation des droits de l'homme dans les camps de Tindouf, tout en appelant au respect des recommandations du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), du droit international humanitaire et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité en la matière. Il a enfin salué le respect par le Maroc du cessez-le-feu au Sahara ainsi que sa coopération continue avec la MINURSO, en exhortant les autres parties à se conformer aux Accords militaires existants et à une étroite coopération avec la mission onusienne dans l'intérêt de la paix et de la stabilité dans toute la région.