Khalid Darfaf Comme à l'accoutumé, la classe ouvrière s'apprête à fêter, ce lundi 1er mai 2023, la journée mondiale du travail. Contrairement aux années précédentes où l'ambiance n'était point au-rendrez-vous en raison de plusieurs facteurs, notamment la pandémie, ou le contexte international qui fut marqué, plus ou moins, par un affaiblissement des syndicats, cette fois sera certainement différente. Cela étant, les centrales syndicales les plus représentatives au Maroc sont fortement mobilisées pour porter haut et forts les revendications de la classe laborieuse. Il faut dire que l'impact économique d'une inflation inédite a réduit significativement le pouvoir d'achat des citoyens qui sont délaissés par un gouvernement inactif qui ne cesse de justifier la crise au lieu de s'attaquer véritablement au problème par des actions concrètes. D'ailleurs, l'Union marocaine du travail (UMT) a choisi comme slogan pour la célébration du 1er mai « stop à la série de la hausse des prix et l'attaque du pouvoir d'achat des travailleurs et celui l'ensemble des masses populaires ». Tout en dénonçant l'attitude expectative de l'Exécutif, la centrale syndicale prévoit de faire de cette journée, un moment de protestation contre les projets de lois régressives portant sur le droit de grève et l'organisation des syndicats. Dans une déclaration à la presse, le Secrétaire général de l'UMT à déclaré à l'issue de sa rencontre avec le chef du gouvernement, et ce à l'occasion du soi-disant dialogue social, que la sortie de la crise requiert l'adoption des mesures visant à soutenir le pouvoir d'achat des citoyens. Pour ce faire, le syndicat a mis l'accent sur la nécessité de la mise en place des mécanismes permettant à atténuer l'inflation, à commencer par la baisse de l'impôt sur le revenu (IR). Même son de cloche chez la confédération démocratique du travail (CDT), qui pour sa part, a appelé à une mobilisation massive au défilé du 1er mai afin de défendre les revendications justes et légitimes de la classe travailleuses. Ainsi, le syndicat prévoit de faire de cette journée, une étape de protestation à l'échelle nationale contre l'ensemble des politiques publiques menées par le gouvernement actuel. Outre l'augmentation des salaires aussi bien dans le secteur public que privé afin de faire face à l'inflation, la CDT exige l'application de l'accord du 30 avril 2022 et la mise en œuvre des dispositions de la charte du dialogue social. En sus de cela, le syndicat a appelé à s'opposer à tous les projets portant atteinte aux acquis en matière des régimes de retraites ou encore le droit de grève.