Kaoutar Khennach La 9ème édition du Rendez-vous de Casablanca de l'Assurance, organisée par la Fédération Marocaine des Sociétés de l'Assurance et de Réassurance (FMSAR), a choisi de traiter, cette année, la thématique « Assurance automobile entre progrès technologique et évolution des mobilités ». « Le thème de notre événement est révélateur de l'importance grandissante de la technologie dans l'évolution de notre industrie. L'intelligence artificielle, les véhicules autonomes, les petits véhicules sans permis, ou encore les trottinettes, sont autant d'exemples qui bouleversent l'assurance automobile » a déclaré Hassan Bensalah, président de la FMSAR. Et de poursuivre : « Nous devons être en mesure de les identifier, les analyser et les intégrer dans nos politiques de gestion des risques, pour continuer à jouer pleinement notre rôle dans la prévoyance. Les nouvelles technologies sont également un levier important pour l'inclusion du métier de l'assurance et offre des possibilités intéressantes en matière d'amélioration de l'expérience client ». Aussi, le président de la FMSAR a tenu à préciser : « Nous œuvrons au côté de l'ACAPS pour faire aboutir le projet de la dématérialisation de l'assurance automobile, certains de nos confrères africains ont déjà déployé ce projet et nous caressons l'espoir de pouvoir le déployer au Maroc en deuxième semestre de cette année ». De son côté, le président par intérim de l'ACAPS a souligné que l'avènement de la voiture électrique a bouleversé le secteur de l'assurance. « Il est donc important de développer une politique d'assurance qui s'adapte avec les caractéristiques de la voiture du futur, notamment sa digitalisation et son propre système d'exploitation, qui changera ainsi la notion d'accident », a-t-il noté. Evoquant le rôle du secteur d'assurance dans l'économie nationale, la directrice du Trésor et des Finances Extérieures, Fouzia Zaaboul a indiqué que « l'assurance occupe un rôle fondamental dans l'économie nationale, elle est donc appelée à se renforcer pour accompagner la stratégie du développement économique du Royaume. Dans ce cadre, le Maroc a mis en place une stratégie d'inclusion financière, en plus de l'augmentation de 50% des allocations pendant 4 ans, etc. ». « Un autre sujet doit, à notre sens, être adressé dans les meilleurs délais : Le recouvrement des primes d'assurance automobile. Il n'est pas normal que notre secteur reste prisonnier d'un système archaïque, qui peut entrainer, dans certains cas, des situations dramatiques chez les intermédiaires » a souligné Hassan Bensalah. Et d'ajouter : « les nouvelles technologies monétiques peuvent servir à améliorer ce process et le sécuriser. Nous sommes, dans ce sens, accompagnés par l'un des leaders mondiaux de la monétique pour réfléchir aux solutions en mesure de fluidifier la remontée du cash aux compagnies et le versement, dans la foulée, de la commission aux intermédiaires ». L'un des moments forts de cette séance inaugurale était la signature d'une convention de coopération technique entre la FMSAR et la Nia sur différents domaines, notamment l'assurance automobile, qui portera sur la formation professionnelle, les échanges et d'autres actions qui ont pour vocation d'améliorer l'industrie de l'assurance au Maroc et en Afrique. En outre, le président de la FMSAR n'a pas raté l'occasion de célébrer la journée internationale des femmes, en rappelant l'importance d'œuvrer pour supprimer les inégalités persistantes entre femmes et hommes dans le domaine de la technologie. D'après l'ONU, 35% des femmes n'utilisent pas internet et d'ici 2050, 75 % des emplois seront liés au domaine technologique, alors que les femmes occupent seulement 22% des métiers en IA. L'événement a démarré avec une cérémonie d'ouverture, le 8 mars 2023, qui a été marquée par l'intervention Nadia Fettah, ministre de l'Economie et des Finances, lue par la Directrice de Trésor et des Finances Extérieures Faouzia Zaaboul. Suivie des allocutions de Mohamed Hassan Bensalah, président de la FMSAR, de Othman Khalil El Alamy, président par intérim de l'ACAPS et de Olusegun Omesihin, président de NIA.