Les amateurs de la musique andalouse ont été conviés, vendredi soir à Marrakech, à vibrer aux rythmes magiques d'une soirée conviviale « Nozha Al-Ûshaq », le moment de revivifier la tradition séculaire de la « Nzaha » connue chez les Marrakchis. Initié par l'Association Ramal pour la promotion de la culture et la conservation du patrimoine culturel marocain, cet événement culturel de haute facture a offert l'opportunité aux musiciens et aux amateurs de la musique andalouse de célébrer leur amour pour cette musique qui incarne un patrimoine civilisationnel dont la richesse permet d'ériger les passerelles entre les peuples et les civilisations. Ainsi, le Musée des arts Culinaires Marocain a vibré aux notes de la Nouba Al-Ûshaq, une belle Nouba caractérisée par sa richesse littéraire où les poètes abordent beaucoup de thèmes poétiques et embrassent les valeurs humaines les plus nobles, celles de l'amour, la beauté et la purification de l'âme. « En ce mois d'amour, les amateurs de la musique andalouse marocaine se sont donnés Rendez-vous à Marrakech pour savourer un met préparé par amour, tel un plat Beldi, ancien, précieux, raffiné, fin et sans grammage précis, la mesure est dans les doigts qui effleurent chaque ingrédient avec une note de grâce et d'amour », a souligné le président de l'Association Ramal, M. Badr Isserghine, dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l'information en continu de la MAP. M. Isserghine s'est félicité du contact privilégié et permanent de son association avec les grands maîtres et chefs d'orchestre représentant les trois écoles de la musique andalouse au Maroc, à savoir l'Ecole tétouanaise, l'Ecole fassie et l'Ecole rbatie, « ce qui nous permet, d'une part, de ressusciter le patrimoine immatériel culturel marocain avec ses différents aspects et ses différentes versions, et d'autre part de préserver cet héritage musical qu'est la musique arabo-andalouse et accroître sa notoriété dans la région, et entre les nouvelles générations ». Pour sa part, Mme Naima Belhadi, responsable au Musée des arts culinaires marocains, s'est dite heureuse que cette bâtisse historique située au cœur de l'ancienne médina abrite cette soirée magique qui offre une occasion pour se réunir et savourer les belles odeurs des épices marocains mélangés aux bons rythmes andalous. « Cette manifestation artistique contribue, sans nul doute, à préserver ce patrimoine musical marocain authentique et à mettre en lumière l'histoire et la beauté de la musique andalouse au profit des générations montantes », a-t-elle relevé. Dans le patio du Musée des arts culinaires marocains, un public de fins connaisseurs, de tout âge, a collectivement et chaleureusement entonné les notes sublimes de la Nouba Al-Ûshaq, dans une soirée digne des contes des mille et une nuits. Depuis sa création en 2018, l'Association Ramal pour la promotion de la culture et la conservation du patrimoine culturel marocain s'engage à contribuer à la réalisation des recommandations issues du rapport national sur la Richesse Globale suite aux orientations royales à propos du capital immatériel du Maroc. Elle se voit être un support de référence pour le rayonnement local et régional de l'engagement social et sociétal des entreprises citoyennes en activité dans la région.