Mohamed Nait Youssef En ces temps froids, une polémique entre le chanteur et musicien Nouamane Lahlou et certains rappeurs, Dizzy Dros, entre autres, a brulé la toile. Elle n'en est pas la première d'ailleurs! Pour la petite histoire, le «programme exceptionnel de soutien» apporté aux artistes, notamment ceux du secteur de la chanson, a soulevé, en octobre 2020, des controverses où les réseaux sociaux sont devenus un champ de querelles. Diffusé il y a quelques jours sur la 2M, un épisode sur le Rap de l'émission «Pianissimo», présentée par le compositeur Nouamane Lahlou, a fait un tollé. La raison ? L'artiste a pointé du doigt sur l'usage du logiciel Auto-Tune (ou autotune), élaboré par la société Antares Audio Technologies en 1997, par des rappeurs marocains. Suite à ses déclarations, le chanteur a été au cœur d'une tempête de critiques en lui rapprochant sa ''méconnaissance'' du domaine du Rap marocain et de ses techniques. Certes, les temps ont changé, et beaucoup d'eaux ont passé sous les ponts. A vrai dire, de nos jours, une nouvelle génération impose son style, ses rythmes et ses mélodies. C'est dans l'ère du temps! Aujourd'hui, de nouveaux défis surgissent sur le devant de la scène, notamment dans un contexte marqué par la mondialisation, la montée en puissance de la médiocrité où les goûts se sont dégradés. Loin des polémiques stériles, ce brassage et communication entre les générations ne peuvent qu'enrichir notre domaine artistique connu par la diversité de ses rythmes, disciplines et styles musicaux. À chacun alors sa touche, sa façon de voir les choses et son domaine de travail, mais l'enjeu est de présenter aux publics d'ici et d'ailleurs le meilleur des produits artistiques. In fine, une communication entre les générations s'impose afin de développer notre secteur musical sur tous les plants: esthétique, artistique et même structurel. La vraie bataille est ailleurs...