Dénonçant le diktat du gouvernement Khaled Darfaf En signe de protestation contre la non-interactivité du gouvernement avec les partis de l'opposition au Parlement, le Groupe Parlementaire du Progrès et du socialisme (GPPS) s'est retiré, lundi 28 novembre, de la séance plénière des questions orales programmées auparavant et consacrées au contrôle de l'action de l'exécutif en matière des politiques publiques. Cette décision a été prise afin de dénoncer le refus de certains ministres de répondre à des questions de l'opposition, notamment les interventions et questions des membres du GPPS. Rachid Hamouni, président du PPS, tout en affichant sa compréhension quant à l'absence de certains ministres à cause d'un agenda contraignant, a déclaré que le Groupe politique s'est retiré parce qu'il ne voulait pas prendre part à ce qu'il a qualifié d'une « mascarade, à travers laquelle, le gouvernement veut imposer son diktat. » Le chef de file de la formation parlementaire du PPS, tout en adoptant un ton ironique, a ajouté « que désormais c'est le gouvernement qui doit confectionner les questions auxquelles il veut répondre. » Le député du PPS s'est interrogé, par la suite, sur l'attitude du gouvernement, notamment celle de la ministre chargée de la fonction publique, qui s'est abstenue de répondre à une question du GPPS, en dépit de sa présence à la séance plénière. Pour lui, cette situation soulève beaucoup de questionnements sur les normes de compétence, voire l'incapacité des responsables et ministres à répondre à une question orale. « Il serait aberrant qu'un ministre ne soit pas en mesure de répondre une question d'ordre générale, alors que cette question a été déposée conformément aux délais légaux, soit 20 jours avant », a-t-il déclaré avec insistance. La décision du GPPS de se retirer de la séance plénière a suscité un élan de solidarité au sein de l'opposition. Driss Sentissi président du Groupe Haraki, lors d'un point d'ordre, a souligné que les arguments avancés par la formation parlementaire du GPPS sont compréhensibles et raisonnables. Abondant dans le même ordre d'idées, Driss Sentissi a appelé le président de la session à s'excuser auprès des députés du PPS et les exhorter à retourner à la séance, tout en indiquant qu'il y a d'autres ministres présents à la séance et qui peuvent répondre aux questions des députés.