Législatives du 31 juillet au sénégal Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) a condamné les actes de violences ayant émaillé la campagne électorale qui se poursuit au Sénégal pour le compte des législatives du 31 juillet prochain, et appelle les différentes parties à »revenir à la sérénité''. Dans un communiqué, le COSCE ''condamne vivement ces actes, quels que puissent être les instigateurs ; qu'ils soient de la mouvance présidentielle ou de l'opposition''. Il appelle les différentes parties à ''revenir à la sérénité, à promouvoir la paix et la culture de la non-violence, pour des élections transparentes et apaisées''. Le COSCE note que ''depuis le démarrage de la campagne électorale, plusieurs incidents ont ainsi été enregistrés et documentés par nos représentants répartis dans les différents départements du Sénégal''. La structure cite l'incident ayant impliqué ''un responsable de la coalition Benno Bokk Yaakaar dans le village de Kandioukou, commune de Diaroumé, département de Bounkiling, le dimanche 17 Juillet 2022''. Elle souligne que ''cet incident grave intervient en même temps que ceux de Saint-Louis entre Yewwi Askan Wi et Benno Bokk Yaakaar et fait suite à d'autres qui ont eu lieu dans les départements de Guédiawaye et Thiès''. Ces incidents ont opposé ''respectivement les camps de Yewwi Askan Wi (opposition) et Benno Bokk Yaakaar (majorité) d'une part ; Dr Babacar Diop et des éléments de sécurité des leaders de Yewwi Askan Wi, d'autre part''. Le COSCE annonce que ''tous ces actes ont été documentés et feront l'objet d'un traitement approprié dans le cadre de nos différents rapports''. Dans le cadre du dispositif de surveillance de l'environnement politique ''en ce contexte pré-électoral tendu'', le COSCE indique avoir déployé sur l'étendue du territoire, ''en sus de ses 46 observateurs de long terme, plus de 500 observateurs de court terme pour veiller sur le déroulement de l'ensemble du processus électoral''. Selon le communiqué, ''ce dispositif a permis, à chaque fois que des incidents ont été signalés, de les confirmer d'abord, de les documenter et de les remonter au niveau de la Coordination nationale, en vue de prendre les mesures idoines pour parer à toute escalade''. D'autre part, l'Agence de presse sénégalaise (APS) a rapporté que cinq personnes ont été blessées dans des affrontements survenus lundi après-midi à Kaolack (centre-ouest), entre des jeunes de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et ceux de l'intercoalition Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal. L'une des personnes blessées a été identifiée par une infirmière de l'hôpital régional de Kaolack comme étant un garde du corps du député et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, ajoute l'APS, notant que les autres blessés sont des militants de BBY. Les heurts se sont déroulés lorsque des convois de Benno Bokk Yaakaar et de Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal se sont croisés dans la commune. Quelque 7 millions d'électeurs vont ainsi se rendre le dimanche 31 juillet aux urnes pour renouveler, pour cinq ans, les 165 députés de l'Assemblée nationale, largement dominée par la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakaar (BBY). La campagne électorale qui a débuté le 10 juillet prend fin le 29 du mois. Au total, 8 listes sont en compétition pour ce suffrage et chacune dispose d'un temps d'antenne de 5 mn dans le journal de la campagne qui sera diffusé en deux tranches horaires tous les soirs jusqu'à la fin de la campagne, le 29 juillet, sur la télévision publique. Récemment, le président sénégalais, tout en confirmant la tenue du scrutin dans la date prévue, a appelé les acteurs politiques à « promouvoir la paix et à bannir la violence pendant la campagne électorale ». '' Nous allons entamer ce jour, la campagne électorale pour les élections législatives du 31 juillet . C'est l'occasion de rappeler que la période de la campagne électorale n'est pas une période de non droit'', avait dit le dirigeant sénégalais. '' La violence doit être bannie et l'Etat restera vigilant pour que cette période soit une période de campagne électorale et non celle d'une campagne de violence et que tous les citoyens qui le désirent puissent se rendre aux urnes et exprimer leur vote. Comme nous l'avons toujours fait'', a affirmé Macky Sall. Le Chef de l'Etat a appelé à éviter le croisement des caravanes, les bagarres, entre autres soulignant que l'Etat va agir face aux gens qui vont recruter des nervis du côté de la majorité et de l'opposition.