En mettant fin unilatéralement au «traité de coopération» avec Madrid Saoudi El Amalki «L'Etat espagnol reconnaît la marocanité du Sahara et appuie l'évocation de l'autonomie». C'est en ces termes on ne peut plus clairs et limpides comme l'eau de roche que Pedro Sanchez, chef de l'Exécutif de la péninsule ibérique, vient d'admonester officiellement la soldatesque algérienne, dans l'hémicycle de Madrid. Cette cinglante bastonnade génère ipso facto, la suspension affolée des accords de coopération vieux de pas moins de vingt ans entre les deux pays alliés. Grief unilatéral évertué dans le désarroi, par les militaristes d'Alger, eu égard du réchauffement soutenu des liaisons frontalières de la Méditerranée, du côté des rives de Gibraltar. La position de l'Espagne n'est plus celle de «l'Exécutif», mais bel et bien une question de «l'Etat espagnol» et c'est bien là une nuance de taille qui jette dans l'effroi et l'horreur, les hôtes du palais de El Mouradia. C'est aussi une décision cuisante à l'encontre des renégats de l'extrême-droite espagnole et ses médias hostiles pour qui les tentations et bobards des caporaux algériens s'estompent tels des fétus de paille. La riposte Européenne à l'égard de la rupture ne se fait guère attendre puisque Bruxelles ne tarda pas à réprimander de manière ferme et virulente les fantaisies algéroises. Il faut bien dire que la convention conclue, en catimini total, entre la droite espagnole et la cohorte militaire en 1992, sous prétexte de «l'amitié et du bon voisinage», dissimulait en fait, une adversité d'intérêt des deux signataires dont la cible commune n'était autre que le Royaume du Maroc. Aujourd'hui, l'Espagne « se confesse» de ses errances et rectifie le tir face à la Raison et la Justesse marocaines, mais surtout à la supercherie de la soldadesco algérienne, des lustres durant. Il est donc bien évident que le fait d'accuser la partie espagnole de faillir à ses engagements, dénonce les non-dits de la convention masticatrice selon laquelle il s'est agi du soutien algérien de l'hispanisation des deux enclaves marocaines que sont Cebta et Melilia et en contrepartie, l'appui espagnol de la thèse antagoniste à l'intégrité territoriale de notre pays. Cette machination ténébreuse relève actuellement du passé lugubre où la magie s'est retournée contre le magicien, car l'Algérie s'en trouve au pied du mur, alors que l'Espagne se ressaisit par le bon sens qui a fait du Maroc une Nation d'Exception ! Winston Churchill, premier ministre du Royaume Uni à l'époque, disait un jour : «Plus vous saurez loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur !». Pendant qu'Alger se désillusionne à moudre du grain dans le vide, le Maroc sait construire ses amis, à travers une politique de gagnant-gagnant, au sein d'une Afrique en pleine ascension et dont le Maroc se montre constamment leader et pionnier incontesté, loin de traitement machiavélique bien révolu, tout en tissant des passerelles avec l'Europe sur la base saine des rapports de respect et de mutualité.