L'accord social gouvernement-partenaires sociaux Les centrales syndicales les plus représentatives ont mis en avant, samedi à Rabat, l'importance de l'accord social signé avec le gouvernement et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) dans la promotion du développement économique et social national dans le contexte international actuel. Dans des déclarations à la presse au terme de la signature du procès-verbal de l'accord couvrant la période 2022-2024, les représentants de l'Union marocaine du travail (UMT), de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et de la Confédération démocratique du travail (CDT) ont souligné également l'importance de la Charte nationale du dialogue social à même de renforcer la confiance mutuelle et institutionnaliser le dialogue entre le gouvernement, le mouvement syndical et le patronat. Dans ce contexte, le secrétaire général de l'UMT, Miloudi Moukharik, a affirmé que l'accord social conclu samedi, après une série de négociations, concrétise les résultats du dialogue social, estimant que cet accord « constitue une étape parmi d'autres, et que la lutte continue pour satisfaire les revendications restantes ». M. Moukharik a passé en revue les grandes lignes de cet accord, notamment le relèvement du salaire minimum dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des services de 10% sur deux ans, l'unification progressive du salaire minimum légal entre les secteurs de l'industrie, du commerce, des professions libérales et du secteur agricole, le relèvement du salaire minimum dans le secteur public et l'augmentation de la valeur de l'indemnisation familiale pour les quatrième, cinquième et sixième enfants dans les secteurs public et privé. Cet accord, a-t-il ajouté, prévoit également la réduction de la condition de bénéficier de la pension de vieillesse de 3.240 jours d'affiliation à 1.320 jours, outre la suppression de l'échelle 7 pour les fonctionnaires appartenant aux catégories d'agents administratifs et techniques. De son côté, le secrétaire général de l'UGTM, Naama Mayara, a mis l'accent sur l'importance de la Charte nationale du dialogue social dans l'institution d'une véritable action à même de régir le dialogue social entre le gouvernement, le mouvement syndical et le patronat, expliquant que cette charte contribuera à l'implication des syndicats dans toutes les décisions sociales, notamment en ce qui concerne l'élaboration des projets de loi sociaux et généraux relatifs au budget de l'Etat. Après avoir évoqué les principaux points et engagements contenus dans l'accord social, M. Mayara a indiqué qu'il concerne la classe ouvrière aussi bien dans le secteur public que privé, soulignant la nécessité de « bâtir la confiance mutuelle entre les trois parties afin de préserver la dignité de la classe ouvrière, promouvoir le développement économique et social national à la lumière du contexte international actuel et instaurer une véritable paix sociale dans le pays ». Pour leur part, les représentants de la CDT, Khalid Alami Houir et Bouchta Boukhalfa, ont déclaré que la signature de cet accord constitue un « moment fondateur » du dialogue social en vue d'adopter une loi réglementant le dialogue social et obligeant toutes les parties à le rendre permanent, régulier et durable. Cet accord reste ouvert sur l'avenir, ont-ils souligné, insistant sur la nécessité de s'engager à mettre en œuvre les engagements gouvernementaux. Le gouvernement, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les centrales syndicales les plus représentatives ont signé, samedi à Rabat, le procès-verbal d'un accord social et une charte nationale du dialogue social, lors de la réunion de la Haute commission du dialogue social présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Le procès-verbal de l'accord couvrant la période 2022-2024 a été signé par M. Akhannouch, le président de la CGEM, Chakib Laalj, le secrétaire général de l'UMT, le secrétaire général de l'UGTM, les représentants de la CDT et le président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural, Mohamed Ammouri.