Bienvenue à Monsieur Pedro Sanchez, Chef du gouvernement espagnol dont la visite marque la consolidation des bonnes relations entre les deux royaumes. L'Espagne, dans sa transition démocratique, n'avait pas rompue avec son passé de puissance colonisatrice. Préoccupée par la sortie du franquisme et la recherche du consensus pour éviter les dérapages de ses nostalgiques, l'Espagne assurait beaucoup plus qu'elle n'assumait les évolutions que connaissait la région, particulièrement celles que connaissait le Royaume du Maroc dans la préservation de son intégrité territoriale, son processus démocratique et sa transformation sociale. Pays voisin avec lequel le Maroc partage beaucoup d'événements, l'Espagne s'est détachée de cette proximité en regardant vers l'Union Européenne. Mue par ses intérêts, elles'essayait à l'intermédiation avec cet ensemble dont elle faisait partie et le Maroc, un partenaire qui bénéficiait d'un statut avancé dans le cadre d'une collaboration stratégique, étroite et solide, mais qui n'était pas exempte de concurrences, de rivalités et de conflits. Les « résidus équivoques d'un passé et d'un présent conflictuels » constituaient au sein des deux sociétés un handicap majeur à la promotion et à la stabilité de relations privilégiées et bénéfiques pour les deux royaumes. Toutefois, malgré de nombreux blocages, l'Espagne est arrivée à se positionner dans l'économie nationale marocaine ; sans que sa société civile ne se débarrasse de ses préjugés et des stéréotypes qui l'animaient à l'encontre du Royaume du Maroc et de sa population. Ainsi, un activisme anti-marocain s'est développé ausein de la société espagnole. Animé par des médias et une idéologie dépassée où se retrouvaient tous ceux qui vouaient une haine aux marocains et au Maroc ;il s'accentuait au moment même où les relations bilatérales entre les deux Etats se développaient par un accroissement des échanges commerciaux et une présence culturelle espagnole de plus en plus importante au Maroc. Par ailleurs, dans son hystérie sans mesures, le frère ennemi oriental du Maroc soufflait dans les braises, en crachant ses pétrodollars, chaque fois que l'occasion se présentait. C'est la crise sanitaire du covid-19 qui va déflagrer la situation. En avril 2021, le gouvernement espagnol du moment, présidé par Monsieur Pedro Sanchez, après un appel de l'Algérie,va se comporter en véritable ennemi envers le Royaume du Maroc en provoquant une crise dont « les causes profondes et la responsabilité avérée de l'Espagne dans son déclenchement » sont clamées par la justice espagnole.Dès lors, les relations entre les deux royaumes riverains du Détroit de Gibraltar vont se dégrader plus que sensiblement. Cette crise diplomatique sévère va permettre à l'Espagne de se déterminer clairement. C'est ce qui se fera par le biais d'un message à Sa Majesté le Roi Mohammed VIde M. Sanchez dans lequel il a souligné que « L'Espagne considère l'initiative marocaine d'autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » au sujet du Sahara Marocain. Devant le parlement espagnol,le chef de l'exécutif espagnol a défendu l'importance qu'il accorde aux bonnes relations avec le Royaume du Maroc et la nécessité pour l'Espagne de construire une nouvelle relation avec le Maroc, basée sur la transparence, la communication permanente et le respect mutuel. La visite de Monsieur Pedro Sanchez, ce jeudi, à Rabat s'inscrit dans cette clarification et dans la volonté d'édifier, sur des bases nouvelles, un partenariat privilégié et instaurer un bon voisinage eu égard à la proximité géographique des deux pays, aux considérations géostratégiques, à l'histoire commune et aux intérêts économiques partagés et interdépendants, Le Détroit de Gibraltar qui sépare nos deux continents mérite bien une liaison fixe qui rapprochera encore nos deux pays. Notre connaissance de la Mer d'Alboran, du Golfe ibéro-marocain et des espaces qui lui sont adjacents nous permettra de s'enrichir mutuellement par l'exploitation rationnelle des ressources vivantes et des ressources non-vivantes qu'ils recèlent. Des échanges culturels assidus et profonds permettront de lever l'équivoque et de dissiper les malentendus entre nos deux sociétés. Une confiance mutuelle acquise par le dialogue permanent, la transparence et le respect des engagements consolidera l'amitié, le bon voisinage et la coopération entre les deux royaumes. Bienvenue Monsieur Pedro Sanchez et que vive l'amitié entre le Royaume du Maroc et le Royaume d'Espagne.