La Fédération nationale de l'enseignement (FNE) monte le ton contre le gouvernement en décrétant une grève générale les 17 et 18 mars, apprend-on d'un communiqué rendu public vendredi dernier. Selon la même source, cette décision a été prise suite aux verdicts prononcés jeudi 10 mars contre 45 enseignants contractuels.Réuni sous le thème « la dignité de l'enseignant est une ligne rouge », le Conseil national extraordinaire de la FNE prévoit, en outre, l'organisation des sit-in de protestation lors de la deuxième journée de la grève devant l'ensemble des académies et directions provinciales et ce à partir de 11h00. Tout en appelant à l'annulation des sentences et des poursuites judicaires à l'encontre des enseignants , la FNE a rappelé que le secteur de l'enseignement Maroc vit une crise structurelle tout en mettant en garde le gouvernement contre l'instrumentalisation des prétextes afin de justifier ses désengagements par rapport aux accords du 16 et 19 mai 2011. Autant dire que les condamnations et les arrestations parmi le corps des enseignants contractuels ont pour but de réduire à néant les protestations et les actions militantes de la coordination nationale des enseignants contractuels, lit-on en substance dans le communiqué. Même son de cloche chez l'Union syndicale des fonctionnaires (USF) affiliée à l'Union marocaine du travail (UMT) qui a invité l'Exécutif à mettre fin à toutes les poursuites judiciaires et l'annulation des jugements en les considérant comme une atteinte à la liberté d'organisation Tout en exprimant son solidarité inconditionnelle avec le corps des enseignants notamment les actions militantes menées par la coordination nationale des enseignants, l'instance syndicale a appelé à l'intégration de cette catégories dans la fonction publique et de garantir leur droit de manifester pacifiquement. Khalid Darfaf