Energie et matières premières Le groupe de matériaux de construction et de distribution Saint-Gobain a indiqué réviser à la hausse ses coûts en énergie et matières premières pour 2021 en raison de l'inflation dans le secteur, mercredi lors de la présentation de ses nouveaux objectifs financiers pour 2025. «Dans le contexte actuel d'accélération de l'inflation des coûts de l'énergie», le groupe dit anticiper désormais «une augmentation de ses coûts d'énergie et de matières premières d'environ 1,5 milliard d'euros en 2021 par rapport à 2020 – contre une précédente estimation annuelle formulée à fin juillet 2021 à 1,1 milliard d'euros – dont 1,1 milliard d'euros pour le seul second semestre 2021», selon un communiqué. Le groupe précise que «cette augmentation de l'inflation concerne principalement le coût de l'énergie en Europe», et que pour «compenser cette inflation sur l'ensemble de l'année 2021 dans ses métiers industriels», il «a besoin d'un effet prix d'environ +6% sur l'année et +8% sur le second semestre». Au cours du troisième trimestre, Saint-Gobain indique avoir enregistré «un effet prix estimé à environ +8%», et se dit «confiant dans sa capacité à compenser l'inflation matières premières et énergie sur l'ensemble de l'année 2021». Le groupe organise mercredi une réunion investisseurs pour présenter son nouveau plan stratégique baptisé «Grow & Impact», dont «l'ambition» est «d'accélérer significativement notre croissance rentable et la création de valeur pour les actionnaires», indique le directeur général Benoît Bazin, cité dans le communiqué. «Notre vision pour le groupe est de devenir le leader mondial de la construction durable», met-il en avant. Dans le cadre de ce plan, le groupe a détaillé ses objectifs financiers pour la période 2021-2025, «hors ralentissement économique majeur». «En moyenne annuelle», Saint-Gobain vise ainsi une croissance interne du chiffre d'affaires comprise entre +3% et 5%, ainsi qu'une marge d'exploitation comprise entre 9% et 11%. Il ambitionne également une rentabilité des capitaux investis (ROCE) «compris entre 12% et 15%». Le groupe annonce également «une politique de retour aux actionnaires attractive», avec un taux de distribution annuel du dividende «entre 30% et 50% du résultat net courant, payé en espèces».