Par El Mustapha Ennsiri – MAP Les programmes électoraux de nombreux partis politiques, qui se présentent aux élections du 8 septembre, ont mis en avant la position distinguée du sport comme levier du développement humain. La plupart des formations en lice ont ainsi accordé une place importante à la chose sportive dans leurs programmes, tout en passant en revue les mécanismes susceptibles de faire du sport un véritable levier pour le développement de l'économie nationale, l'épanouissement de la jeunesse marocaine et la préservation de la santé du citoyen. Les prochaines élections constituent donc une opportunité pour mettre la lumière sur la place du sport, lors de l'interaction des représentants des partis politiques avec les citoyens, en particulier les jeunes, d'autant plus qu'à l'heure actuelle, tous les secteurs vitaux au Maroc connaissent un développement remarquable et un saut qualitatif. Les partis, qui prennent part à ces élections, attachent en effet une importance particulière à la question du sport en vue de remédier à certaines contraintes auxquelles le secteur est confronté, dont la plus importante est l'absence d'une mise en œuvre effective des dispositions constitutionnelles liées au sport, l'adoption de lois qui traduisent les objectifs du chantier sportif, le soutien aux fédérations sportives, et l'implication du secteur privé dans la mise en place de structures afin de contribuer à la réussite du nouveau modèle de développement dans sa dimension sportive. Pour atteindre ces objectifs, les partis ont proposé un ensemble de mécanismes, notamment l'augmentation du budget alloué au secteur, le développement et l'amélioration de ses services à travers l'élaboration d'une loi-cadre pour le sport marocain, l'appui aux partenariats public-privé et la création d'une agence dédiée au sport de haut niveau pour gérer les affaires sportives. De son côté, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) appelle à l'adoption d'une politique sportive compatible avec les enjeux économiques, sociaux et culturels et de la charte « Le sport pour tous » pour faire de ce secteur un droit élémentaire de tout citoyen, au développement du sport de masse, scolaire et universitaire, ainsi que des sports de compétition, et à l'augmentation du nombre de pratiquants pour atteindre l'objectif d'un million d'adhérents. Le parti du Livre met également l'accent sur le développement du sport d'élite, à travers le système sport/études, l'amélioration et la démocratisation de la gouvernance du secteur sportif, le respect de l'indépendance du mouvement olympique, la modernisation et la rationalisation de la gestion des fédérations et des clubs, et la lutte contre les phénomènes de violence au sein et en dehors des espaces sportifs. Si la majorité des partis accordent la priorité aux secteurs de l'éducation, de la santé, de l'emploi et de l'investissement, certains d'entre eux ont inclus dans leurs programmes électoraux le domaine du sport, mais cette démarche diffère d'une formation à l'autre: si certaines considèrent le sport comme un vecteur du développement, d'autres estiment qu'il s'agit d'un simple moyen de divertissement. La promotion du secteur sportif, un grand chantier sociétal, passe par la mise en œuvre effective des diverses politiques et l'implémentation de programmes ambitieux en vue de faire du sport un véritable levier du développement durable, et non seulement des slogans conjoncturels ou difficiles à mettre en œuvre.