L'annonce par le régime militaire algérien de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, était certes attendue, au niveau de son contenu, vu l'escalade diplomatique et médiatique qui l'avait précédée, mais son argumentaire disproportionné relève de l'aberration, de l'aliénation, si ce n'est de la psychose. A court d'idées et d'arguments et pris de court par l'initiative Royale de tourner la page du passé, le régime militaire du voisin de l'Est a « claqué » une porte fermée : les frontières entre les deux pays et les relations diplomatiques qu'il a décidé de rompre aujourd'hui étaient, depuis longtemps déjà, altérées et difficiles. Sur ordre des militaires, Lamamra a répondu à la magnanimité marocaine par l'idiotie et la bêtise… Un bond dans le néant, débordant de désespoir et de détresse. Pour esquiver l'offre Royale, plein de bon sens et conforme aux attentes des deux peuples, les dirigeants algériens n'ont cessé, depuis le début de tergiverser. Demandant des excuses publiques au début, ils finiront par se rapetisser à exploiter une catastrophe naturelle « les feux de forêts en Kabylie » pour accabler le Maroc. Une accusation qui en dit long sur le quotient intellectuel des Chengriha and Co. En fait, les régents d'Alger ont, par cette démarche folle, répondu aux revendications du peuple algérien, mobilisé depuis des années dans la cadre de son « Hirak » populaire et pacifique pour l'établissement d'un état civil, d'une véritable démocratie qui le mènera sur les sentiers du développement, de la justice sociale et des libertés. En jetant leur dévolu sur le Maroc, le régime militaire cherche tout simplement à détourner l'attention du peuple sur les véritables causes de la crise socio-économique qui secoue ce riche pays du Grand Maghreb. Une attitude pour le moins habituelle chez les régimes totalitaires, mais qui, dans le cas algérien prend une dimension dramatique. Elever son voisin au rang d'ennemi public et l'accuser de tous les maux qui frappent le pays, y compris la pénurie du lait et de l'eau potable, voire même des feux de forêts, est tout juste l'expression d'un simplisme déconcertant. Le désespoir de ce régime, décrié en interne comme aux niveaux continental et international, le pousse, chaque jour davantage, sur la voie de l'illusion de l'abime...