Secteur des CHR / Couvre-feu Le secteur des CHR (cafés, hôtels et restaurants) connaît aujourd'hui des bouleversements spectaculaires en ce qui concerne l'augmentation du chiffre d'affaires. Est-ce que l'allègement du couvre-feu nocturne instauré par le gouvernement est-il suffisant pour remédier à cette situation ? Président de l'Association des Propriétaires des Cafés et des Restaurants, Nourredine El Harrak intervient. Aya Lankaoui Dans un récent communiqué, le gouvernement a annoncé, le jeudi 20 mai, l'allègement des mesures sanitaires relatives à la lutte contre la propagation du coronavirus, en instaurant un couvre-feu nocturne entre 23h00 et 04h30 dans tout le Royaume. Il porte également sur la fermeture des commerces, restaurants et cafés à 23h00. Par ailleurs, le gouvernement d'El Otamni maintient toutes les autres mesures de précaution relatives aux fêtes, rassemblements, manifestations, salles de cinéma et funérailles. Quant au déplacement entre les villes marocaines, sur son compte officiel Twitter, Saad Eddine El Otmani a répondu à un internaute, qui l'a interrogé par rapport à ce sujet. « L'annulation de l'interdiction de déplacement entre les villes est en cours d'examen », a-t-il fait savoir d'après ledit communiqué. Selon le ministère de la Santé plus de 7.635.674 personnes ont été vaccinées depuis le lancement de la campagne, dont 4.831.397 ayant reçu la 2ème dose. Quant au comité scientifique, il estime que les indicateurs actuels ne sont plus préoccupants, signifiant que l'Etat se prépare à vivre avec le virus en continuant à respecter la distanciation sociale et le port du masque. A cet effet, cafés, restaurants, et bars de la corniche de Casablanca ont reçu le week-end dernier, des milliers de citadins qui n'ont pas manqué de profiter de l'allègement du couvre-feu pour passer du temps en famille ou entre amis. Les professionnels des CHR retrouvent enfin la vie nocturne en rencontrant de nombreux clients assoiffés de vie. Pour changer d'air, certains habitants de la métropole, accompagnés de leurs enfants, préfèrent de leur côté aller en promenade sur les côtes de l'océan atlantique avant le couvre-feu de 23h00 afin d'échapper au stress de la journée. Dans une déclaration à la rédaction Al Bayane, le président de l'Association des Propriétaires des Cafés et des Restaurants, Nourredine El Harrak révèle son appréciation pour l'allègement du couvre-feu, tout en soulignant que le secteur des CHR nécessite une intensification des efforts en vue de réduire les dégâts causés par la crise sanitaire. Les membres de ladite association ont exprimé leur soulagement à l'égard de cette nouvelle décision. Cependant, l'association maintient toujours les demandes sollicitées auprès du ministère de l'Economie et des Finances. « Sans aucun doute, les autorités publiques ont opté pour une très bonne décision, afin de remédier à la situation qu'a subi notre secteur d'activité depuis plus d'un an. Notamment le problème persistant des frais de loyer. Actuellement, on peut remarquer une hausse des cas relatifs aux problèmes des loyers au niveau du tribunal », annonce le président de l'association. Nourredine El Harrak, estime que le tourisme local dans les zones côtières du pays, notamment la préfecture de M'diq-Fnideq, fleurissent durant les mois de l'été. Quant aux régions du sud, à savoir les villes Ouarzazate, Errachidia et Arfoud, l'allègement du couvre-feu ne représente rien pour eux, puisque leurs activités n'éclorent qu'à partir du mois de janvier jusqu'au mois de mai. « Cet allègement contribuera bien sûr à l'amélioration des recettes. Mais il n'est pas suffisant face à la situation critique que vit le secteur. Malgré que le couvre-feu ait été prolongé jusqu'à 23h00, les professionnels du secteur n'arrivent pas toujours à réaliser un chiffre d'affaires comme celui d'avant la crise sanitaire. Nous espérons d'autres mesures d'allègement de la part du gouvernement », ajoute-t-il. En guise de conclusion, Nourredine El Harrak exprime son souhait à l'égard des propositions de l'association relatives à l'annulation totale des charges fiscales de la dernière année, puisque la plupart des professionnels du secteur ne travaillaient pas suffisamment.