La plateforme commune : prochain lancement d'un débat public Les 7 institutions nationales ont commence par rappeler les noms des leaders qu'elles portent, en tant que sommités et symboles politiques et idéologiques et leur apport, personnel et collectif, à l'Histoire du Maroc d'hier et d'aujourd'hui. Elles expriment leur volonté commune de «combler le vide et créer des opportunités de discussion et de dialogue sans dogmatisme ni rigidité intellectuelle». Il s'agit d'une discussion «ni rigide ni fermée, ni conflictuelle et elle ne vise aucune confrontation», précise le document présenté par Ismaïl Alaoui, sachant que la cadre se veut «respectueux de tous les avis» et que «le droit à la différence est une valeur fondatrice». Lesdites institutions se sont dites «mues par un haut sens des responsabilités et un esprit patriotique sincère et avancé», et considèrent que «le moment est venu pour stimuler une initiative collective par un dialogue national et un débat public, au niveau national, au nom de la citoyenneté renouvelée du Maroc». Les Sept n'ont pas manqué de souligner l'importance du chantier de la protection sociale lancé dernièrement par le Souverain, estimant qu'il est en mesure de jeter les bases d'un projet de société basé sur la dignité et la justice sociale. A ce point positif, le texte note l'évolution enregistrée au niveau du développement des infrastructures du pays, tout en relevant que « en dépit de ces aspects positifs, il est nécessaire de reconnaître les carences et les lacunes enregistrées, tout particulièrement, dans les domaines sociaux et les programmes de lutte contre la fragilité et la précarité ». Ce qui a « aggravé les disparités sociales et spatiales, creusé le retard en matière de développement et accentué l'exclusion sociale». C'est ce qui a également fait augmenter « l'intensité du sentiment de privation et de misère chez de nombreux citoyens, hommes et femmes... face à tant de difficultés sociales dans le monde rural et dans les montagnes où les catégories démunies... Il s'agit du manque d'écoute «des cris de mécontentement» et de détresse qui «émanent de la profondeur de la société», qui, des fois, finissent par instaurer des rapports malsains entre la société et l'Etat et toutes les conséquences nées de «l'effondrement de la confiance» suite à l'étouffement des revendications et du manque d'écoute des plaintes, avec toutes les menaces d'affrontements et de dérapages. Tous ces actes et faits «nous interpellent», estiment les rédacteurs du document commun. ils les poussent à dire que «le pays se trouve dans une situation préoccupante, sans cesse impactée par la pandémie du covid-19», qui «approfondit la précarité». D'où le lancement de l'appel qui a pour objectif «la protection de la patrie et la création des conditions d'un dialogue entre toutes les composantes avec une bienveillance patriotique qui rassemble» La plateforme plateforme pose une question centrale à laquelle elle répond : «Comment les 7 institutions entendent jouer les rôles qui leur reviennent pour faire face aux défis qui se posent devant le pays et le peuple ?». Chacune des 7 composantes avait présenté sa vision et ses propositions, surtout dans une conjoncture politique marquée par «l'absence des débats». Et ce sont justement ces échanges et débats qui ont donné naissance à l'appel citoyen, «adressé à toutes les forces vives du pays» qui, en principe, dégagera un «projet fondateur d'un contrat social renouvelé». Cela est dicté également par le manque criant de débats publics. C'est pourquoi les initiateurs de l'appel préconisent le lancement, à travers le pays, de conférences thématiques sur des sujets de l'heure comme le sont «les réformes politiques, avec un contenu productif et convaincant», «La mise d'un terme à la dépravation et la corruption, par l'indépendance de la Justice et des juges», «l'ancrage d'un pôle public de qualité notamment dans le domaine de l'enseignement, de la santé et de l'économie». Il s'agit, en fait «d'édifier un Maroc ouvert, démocratique qui garantit toutes les libertés et les droits à ses citoyennes et ses citoyens», un Maroc où « aucune voix ne résonne autre que celle du droit élaboré collectivement et issu des institutions». Pour cela, le dialogue et les discussions ne doivent pas être «verticaux» mais entre ceux qui en sont concernés, les citoyennes et les citoyens.