Les participants à un webinaire, organisé à l'occasion de la célébration de la 6ème journée du tourisme arabe et de l'anniversaire de la naissance d'Ibn Battouta, ont mis en avant l'importance de la dimension touristique du voyage d'Ibn Battouta. Organisé par l'Institut supérieur international du tourisme de Tanger (ISITT), l'Association marocaine des experts et scientifiques du tourisme (AMEST) et l'association Ibn Battouta, en partenariat avec l'Organisation arabe du tourisme, ce webinaire a été l'occasion pour les intervenants de s'arrêter sur le positionnement du tourisme arabe sur la carte touristique internationale. Intervenant à cette occasion, le président-directeur général (PDG) de la Société de gestion du port de Tanger-ville (SGPTV), Mohamed Ouanaya, a présenté le projet de restauration et d'aménagement du Borj Nâam à Tanger en espace d'exposition de la mémoire d'Ibn Battouta, notant que ce projet comprend notamment la restauration des bâtiments du Borj Nâam, l'aménagement des terrasses en esplanades panoramiques, la restauration des grands canons, et la mise en place d'un espace d'exposition « Ibn Battouta ». Cet espace d'exposition, dont les travaux scénographiques ont débuté le 25 janvier pour une ouverture prévue durant l'été, permettra de présenter, entre autres, la biographie d'Ibn Battouta, une frise chronologique et les cartes de ses voyages, l'ouvrage "Rihla", les personnalités rencontrées, les grands empires du monde du XIV siècle visités par Ibn Battouta, outre les moyens de transport et les outils de l'époque, a-t-il fait savoir. Pour sa part, le président de l'association Ibn Battouta, Aziz Benami, s'est penché sur la création du festival international d'Ibn Battouta, qui a pour objectifs la promotion de la ville de Tanger en tant que destination touristique, et en parallèle, la mise en avant du voyageur Ibn Battouta. « Ce festival vise notamment à promouvoir la paix et la tolérance à travers le voyage d'Ibn Battouta, à célébrer la culture africaine dans toute sa diversité et à impliquer la société civile dans la promotion de la ville », a-t-il relevé, précisant que l'association oeuvre, via ses différentes activités, pour la mise en place d'une offre territoriale importante à travers la culture. S'agissant du tourisme arabe, Abderrazak Ben Ataya, enseignant chercheur à l'ISITT, a expliqué qu'il existe des pays pionniers, tels que le Maroc, la Tunisie et l'Egypte, qui captent une part considérable du flux touristique, passant du statut de service à celui d'une vraie industrie, permettant la création d'emplois et contribuant ainsi à dynamiser les économies de ces pays, grâce aux entrées de devises, ainsi que les nouveaux venus, tels que la Jordanie et les pays du Golf, dont certains ont émergé et s'imposent comme des destinations internationales. Il a, en outre, mis en avant les opportunités touristiques de la zone arabe, notant que ces pays sont un carrefour de cultures et de civilisations, et offrent une diversité des paysages et un ensemble géographique ensoleillé, tout en bénéficiant de la proximité avec l'Europe, première zone d'émission du tourisme mondial. Quant au vice-président de l'AMEST, Salah Chakor, il s'est arrêté sur l'importance de la gastronomie dans la promotion du tourisme arabe, estimant que la gastronomie arabe, orientale et maghrébine fait partie intégrante du tourisme culturel et constitue un moyen efficace de sa promotion. « Bien que la gastronomie arabe a obtenu une certaine renommée au niveau mondial, il est important de continuer à l'exporter et la présenter davantage », a-t-il insisté, soulignant l'importance de la mise en tourisme de la gastronomie arabe, puisqu'elle permet d'instaurer et de développer un esprit de vivre ensemble, favorisé par le service des repas dans des plats communs à l'ensemble des convives.