Le Rwanda a éteint le Maroc mais le Togo l'a reconduit en tête du classement. L'équipe nationale a buté sur la muraille rwandaise en se contentant d'un nul blanc (0-0) alors que la sélection togolaise a réussi sa première victoire au CHAN en venant à bout de son homologue ougandais (1-0). Tel était le verdict de la 2ème journée dans le groupe C du Championnat d'Afrique des joueurs locaux, organisé actuellement au Cameroun. Ce qui a permis au Maroc de conserver « provisoirement » son fauteuil de leader au classement de son groupe avec 4 points, devançant d'une seule longueur le Togo en 2e place (3 pts). Le Rwanda reste 3e avec 2 unités et l'Ouganda ferme la marche avec un seul point au compteur. La course est donc relancée dans ce groupe pour les 4 protagonistes. Le Maroc est appelé à jouer la qualification et en leader, ce mardi, face à l'Ouganda qui a l'occasion de le rejoindre en cas de victoire. Dans l'autre match du groupe, la même chose est à dire pour le Togo qui pourrait faire 6 points en cas d'une seconde victoire ou 4 points en cas d'un deuxième match-nul face au Rwanda qui pourrait quant à lui avoir un joli coup à jouer lors de cette dernière journée.Car, le Rwanda garde ses chances pour la qualification s'il arrive à réussir son premier succès pour totaliser 5 points après ses deux nuls précédents. Le casse-tête des calculs au terme des matches du premier tour pourrait ainsi prévaloir pour désigner les deux pays qualifiés du groupe. Rien n'est donc assuré pour le Maroc qui a manqué l'occasion de valider son billet pour les quarts de finale et qui est condamné à réussir son rendez-vous d'aujourd'hui avec le 3e match décisif qualificatif au prochain tour où seules les choses sérieuses sont attendues face à des adversaires plus aguerris. Placés dans un groupe qui s'annonce facile, l'équipe du Maroc et son sélectionneur Lhoucine Ammouta, n'arrivent toujours pas à vaincre et convaincre au vu de leurs prestations décevantes lors des deux premiers matches. Après la petite victoire qui n'a été arrachée que difficilement au détriment d'un adversaire togolais qualifié au CHAN pour la première fois de son histoire, l'équipe nationale n'a pu faire mieux qu'un match nul vierge face à une formation rwandaise bien organisée, bien regroupée en bloc et présente dans les duels. En effet et malgré une domination territoriale marquée par une possession de balle totalement en sa faveur, le Onze national n'a jamais su trouver la faille face à une équipe très appliquée défensivement et prête à jaillir en contre-attaque qui ont failli créer la surprise à plus d'une reprise, sans les réactions du gardien Anas Zniti qui était contraint de sortir le grand jeu. Son coéquipier, l'attaquant Ayoub El Kaâbi, faisait malheureusement le contraire en manquant des buts tous faits, au second comme au premier match. Kaâbi reste ainsi loin de son parcours de l'édition écoulée quand il a réalisé le record de 9 buts en compagnie d'une équipe nationale vainqueur du titre. Ammouta, lui aussi, n'arrive pas encore à mettre la main sur le Onze national type et capable de faire l'essentiel, bien qu'il reste le seul entraineur du CHAN à mobiliser derrière lui 34 joueurs. D'ailleurs, en 2 matches, l'équipe nationale n'a pu marquer qu'un seul but et sur balle arrêtée avec le penalty ayant donné les 3 points de la première victoire. Ce qui reste peu et déshonorant pour une sélection détentrice du titre. Ammouta qui doit bien mettre ça dans la tête s'est malheureusement contenté de dire que les adversaires des Botolistes au CHAN optent pour un retranchement excessif en défense. Ce n'est d'ailleurs qu'une des choses attendues pour ces équipes qui veulent tenir la dragée haute au tenant du titre et pourquoi pas lui chiper la vedette. Mais ce qui reste du devoir de Mr le sélectionneur national, c'est qu'il trouve la solution adéquate pour que ses poulains n'échouent pas dans le dernier geste devant le but. La mission de Mr le coach national est de voir claire vers la réussite de la dernière touche menant la balle au fond des filets, avec un but suite à des combinaisons de jeu, but qui obligerait réellement l'adversaire à ouvrir le jeu. Deux buts voire plus serait encore mieux pour nos Lions appelés à honorer leur mission de meilleurs joueurs locaux du Continent. Voilà ce que les Marocains attendent de leurs Botolistes qui, malheureusement et mathématiquement parlant, ne sont pas encore qualifiés. Contraint à patienter avant de valider leur ticket pour le second tour et continuer leur périple vers la défense du titre, nos Botolistes n'ont certes besoin que d'un seul point pour rester en course. Mission que le coach Ammouta est appelé à ne pas rater. Même s'il a fait savoir qu'il n'est pas au Cameroun pour défendre le titre tout en précisant qu'il est là avec l'objectif de remporter un sacre qui lui reviendrait. Ce qui constitue une contradiction pour lui qui souhaite revenir avec un titre qu'il n'a pas remporté en faisant allusion à son confrère, Jamal Sellami, vainqueur en compagnie de la même sélection lors de l'édition précédente au CHAN 2018 à Casablanca. Pour le moment restons concentrés et gardons les pieds sur le terrain. Car dans l'ensemble, l'équipe du Maroc n'a pas encore montré grand-chose. Le coach Ammouta devra, tout d'abord, réviser ses cartes avant qu'il ne soit trop tard. Le Maroc est appelé à jouer la qualification avec une seconde victoire possible face à une formation prenable de l'Ouganda. Et non seulement vaincre mais aussi convaincre afin de se ressaisir avec une qualification en leader SVP, une qualification qui permettra à nos Botolistes de rester dans leur fief à Douala et continuer à évoluer dans leur terrain qui reste parmi les meilleurs du CHAN camerounais. Espérons-le bien...