Le contrat de jumelage institutionnel entre le Maroc et l'Espagne, pour sécuriser le transport des marchandises dangereuses par route sur la base du cadre réglementaire international (ADR), a été clôturé vendredi à Rabat pour une durée de 30 mois. Ce contrat de jumelage dont la cérémonie de clôture a été présidée par le ministre de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau, Abdelkader Amara, en présence de l'ambassadeur d'Espagne, Ricardo Díez-Hochleitner Rodríguez, et de l'Ambassadrice de l'UE à Rabat Claudia Wiedey, vise à accompagner la mise en œuvre et l'application, au niveau des transports intérieurs et internationaux, des dispositions de la loi 30-05 en conformité avec l'ADR et les bonnes pratiques européennes. Le projet financé par l'Union européenne à hauteur de 1,1 million d'euros s'inscrit dans le cadre de l'engagement du Royaume à renforcer et accélérer le processus d'harmonisation de sa réglementation nationale, notamment celle des transports, avec l'acquis communautaire dans le droit fil du programme « Réussir le Statut avancé ». A ce titre, le ministère espagnol en charge des transports et la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l'administration et les politiques publiques (FIIAPP) appuient le Maroc à travers ce contrat de jumelage pour la mise en œuvre de la loi 30-05. A cette occasion, M. Amara a souligné que le caractère complexe du transport par routes des marchandises dangereuses et la multiplication des intervenants ont poussé le ministère à choisir cet outil de coopération pour l'assister à transposer les dispositions de l'ADR dans sa réglementation nationale, en prenant en considération le contexte marocain et en adoptant le principe de progressivité afin d'accompagner le secteur privé en la matière. Cet événement constitue l'aboutissement d'un travail collectif et important depuis la signature du contrat de jumelage en novembre 2017, a rappelé le ministre. Le projet témoigne de la considération dont jouit le Maroc au sein de l'UE ainsi que l'exemplarité du partenariat Maroc-UE, a fait observer le responsable gouvernemental, ajoutant que le Royaume a toujours confirmé son plein attachement à ce genre de partenariats. De son côté, l'Ambassadrice de l'UE à Rabat Claudia Wiedey a indiqué, dans une déclaration à la presse, que le secteur du transport revêt une importance capitale sachant que le Maroc a cumulé des progrès impressionnants en matière de développement de son réseau d'infrastructures. Ce jumelage, qui porte sur la sécurisation des marchandises dangereuses pouvant représenter des risques pour la santé de la population ou bien sur l'environnement, apportera une énorme contribution à l'amélioration des standards y afférents, a-t-elle expliqué. L'ambassadeur d'Espagne au Maroc a pour sa part déclaré que cette cérémonie de clôture représente une occasion pour célébrer le succès de deux ans et demi de travail ayant impliqué des experts des deux pays voisins dans un climat de fraternité en vue de développer les meilleures pratiques en matière de sécurité de transport des marchandises dangereuses. Grâce à l'appui de l'UE, un schéma de travail a été mis en place pour accompagner le Maroc dans l'application de la loi 30-05 et 12 cours de formation ont été prodigués au profit de plus de 160 fonctionnaires relevant notamment des ministères de l'Intérieur, de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau, en plus de la Gendarmerie Royale. Dans le but d'atteindre les objectifs du projet, une équipe d'experts reconnus dans le domaine du transport des marchandises dangereuses a été mise à la disposition du Maroc pour présenter les meilleures pratiques de l'Espagne et d'autres pays de l'UE. Les livrables les plus importants de ce contrat de jumelage concernent dix projets de textes d'application de la loi 30.05, deux décrets et huit arrêtés, sept manuels des procédures spécifiques sur le transport par route de marchandises dangereuses et onze programmes de formation, dédiés particulièrement aux conducteurs routiers et aux conseillers à la sécurité. Cette réunion a été aussi marquée par la participation par visioconférence de responsables représentant plusieurs administrations marocaines et espagnoles.