La présidente du groupement parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la chambre des représentants, Aïcha Lablak a, quant à elle, mis en exergue « la puissance » du discours royal, affirmant qu'il soulève tous les défis et enjeux imposés par cette conjoncture exceptionnelle liée à la Covid-19. La parlementaire a affirmé que cette situation nécessite une mobilisation générale, notant que la question sociale est prépondérante dans le discours royal. A cet effet, Mme Lablak a salué l'initiative royale de la création du «Fonds Mohammed VI pour l'Investissement» afin de poursuivre la relance économique du Royaume dans toutes ses étapes. En outre, la présidente du groupement de l'Union marocaine du travail (UMT) à la chambre des conseillers, Amal Amri a affirmé que le discours revêt un caractère, certes économique, mais également social, mettant en évidence la volonté royale de mettre en place une couverture sociale universelle, la généralisation des allocations familiales ou encore l'accès à l'indemnité pour perte d'emploi au profit des Marocains ayant un emploi régulier. Mme Amri a mis en relief l'importance de ces chantiers économiques et sociaux, ajoutant qu'ils nécessitent un renforcement des dialogues entres les acteurs sociaux. Pour sa part, le président du groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme à la Chambre des représentants, Noureddine Mediane a relevé que le discours royal était distingué, puisqu'il établit une feuille de route pour un ensemble de questions liées à la situation économique et sociale du pays. Ainsi, le discours a mis le point sur la nécessité de poursuivre la reprise économique qui nécessite l'implication du secteur bancaire et de la Caisse centrale de garantie, ce qui nécessite de restructurer les secteurs productifs de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme qui sont le moteur du développement du Royaume. Le président du groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des représentants, Rachid El Abdi a qualifié, quant à lui, le discours royal d'exceptionnel, compte tenu des circonstances liées à pandémie de covid-19, ajoutant qu'il a porté une orientation à l'agenda du parlement. Et de poursuivre que cette situation nécessite plus d'unité et de travail pour faire avancer l'action législative, notant que le Fonds Mohammed VI pour l'investissement constitue la locomotive et le moteur de l'économie. Les instances politiques représentées dans le parlement et les acteurs de la scène politique nationale créeront les conditions pour réaliser cette relance économique, a-t-il souligné. De son côté, le membre du groupe Justice et Développement à la Chambre des représentants, Khalid Boukarai a indiqué que les institutions nationales, à leur tête l'institution parlementaire, doivent s'engager de manière forte et sérieuse pour atténuer les conséquences de la pandémie de Covid-19. Il a considéré que la création du «Fonds Mohammed VI pour l'Investissement» accompagnera cette opération et mobilisera des ressources importantes à même de passer outre la crise sanitaire. El Malki : «un programme d'action dédié aux questions de l'heure» Le discours de SM le Roi Mohammed VI, à l'occasion de l'ouverture de la session automnale du Parlement, définit un programme d'action sur les grandes questions de l'heure, a souligné, vendredi, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki. Dans une déclaration à la presse à l'issue de la cérémonie d'ouverture de la session parlementaire, M. El Malki a indiqué que le discours royal est l'occasion de tracer les contours de l'agenda de l'institution législative pour l'année à venir. Il a rappelé, à cet égard, que la Chambre des représentants avait mis en place une commission thématique pour la réforme du système de santé, relevant que l'action déployée par la première chambre s'inscrit dans le droit fil des orientations royales. Dans ce contexte, une journée d'étude dédiée au secteur privé sera organisée prochainement, a-t-il indiqué, soulignant que les opérateurs privés sont appelés à se mettre au diapason des nouvelles mutations qui se font ressentir dans le domaine économique. Dans son discours, SM le Roi a affirmé que le plan de relance économique qui repose sur le Fonds d'investissement stratégique baptisé « Fonds Mohammed VI pour l'investissement », est placé en tête des priorités de l'étape actuelle et vise à soutenir les secteurs productifs, notamment les PME. Benchamach : «Un agenda national pour la période à venir». Le discours Royal a été franc et fort et a défini les priorités de l'agenda national pour la période à venir, a indiqué le président de la chambre des conseillers, Hakim Benchamach. SM le Roi s'est focalisé dans Son discours sur les grandes priorités portant sur la réhabilitation et la préparation des conditions pour faire face aux répercussions et aux impacts économiques engendrés par la pandémie de coronavirus, en annonçant le lancement opérationnel du Fonds d'investissement stratégique, a indiqué M. Benchemach dans une déclaration à la MAP. Ce Fonds concernera, non seulement les chantiers liés à l'accompagnement des entreprises qui créent des postes d'emplois, mais également le suivi des entreprises et du tissu économique d'une manière stratégique, visant notamment à mettre en œuvre le nouveau modèle de développement, dont les grands axes seront annoncés prochainement. Concernant les défis économiques, le discours royal a mis l'accent sur les défis à caractère social lié à l'accès aux droits économiques et sociaux stipulés dans la Constitution, au profit d'une large frange des Marocains, mais, cette fois-ci, à travers la généralisation de la couverture et de la protection sociales au sens large du terme. Le chantier de la couverture et de la protection sociales montre qu'il existe un changement fondamental qui se produit au niveau de la nature et des fonctions de l'Etat marocain, pour qu'il soit plus que jamais un Etat de protection sociale, a-t-il relevé, notant que le lien entre les deux chantiers économique et social détermine les priorités de l'action nationale. Le plus grand défi pour les parlementaires est d'accompagner le gouvernement qui doit mettre en œuvre les outils juridiques, a-t-il poursuivi, tout en exprimant son espoir que les composantes du parlement suivent ces chantiers de réformes avec patriotisme.