L'approche mise en œuvre par les autorités marocaines pour lutter contre le coronavirus s'avère pertinente. Et pour qu'elle réalise ses objectifs dans les plus brefs délais, cette approche, progressive, anticipative, ferme et efficace, exige l'adhésion de toutes les composantes de la société. En effet, le processus des mesures entreprises dans ce cadre afin de lutter contre cette pandémie a démarré avec l'interdiction des rassemblements réunissant plusieurs personnes avant de procéder le vendredi soir 13 mars à la fermeture des canaux de liaisons aériennes et maritimes avec l'étranger. Quarante-huit heures plus tard, lundi 16 mars, les crèches, les écoles, les collèges et les universités ont été fermés, avant de procéder le soir de la même journée à la fermeture des cafés, des restaurants et des mosquées. L'entrée en vigueur de cette batterie de mesures a été marquée par l'adhésion des différentes composantes de la société. Partis politiques, associations et différents acteurs de la société sont montés au créneau pour sensibiliser la population afin de suivre et d'appliquer les consignes des autorités locales. De même, les jeunes ont fait preuve de citoyenneté, de civilité, de civisme et de courage, en investissant le terrain et les réseaux sociaux pour sensibiliser la population sur les dangers du coronavirus. D'ailleurs, plusieurs initiatives ont été initiées par des groupes de jeunes afin d'inciter les individus à rester chez eux pour contribuer efficacement à la mise en œuvre des mesures entreprises par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie. Ce qui a balisé la voie à la mise en place d'autres mesures afin de mieux limiter les déplacements des personnes pour garder l'épidémie sous contrôle. Dans ce sillage, l'état d'urgence sanitaire et la restriction de la circulation jusqu'à nouvel ordre ont été décidés comme seul moyen inévitable pour maitriser la situation. Après ce stade, il a été décidé, dans la nuit de samedi à dimanche, de suspendre le trafic ferroviaire entre les villes et le transport par autocars. Mais sans provoquer l'arrêt de l'activité économique et les commerces des produits de premières nécessités, les pharmacies, les secteurs bancaire et financier, les stations d'approvisionnement en hydrocarbures, les cliniques et cabinets médicaux, les agences des sociétés de télécommunications, les professions libérales indispensables et les locaux de vente des produits d'hygiène. A ce propos, les choses ont été organisées d'une manière professionnelle. Ce qui a permis aux habitants d'appliquer le mot d'ordre, en se confinant chez eux. Dès samedi matin, les différentes villes du royaume se sont soumise au confinement entré en vigueur depuis vendredi à 18 heures. A Casablanca, à Rabat, à Marrakech, à Agadir, à Laâyoune, à Fès, à Oujda ou à Tanger et dans les autres localités, les boulevards étaient déserts et la circulation était inexistante. C'est dire que les citoyens ont répondu à l'appel, en manifestant leur engagement de soutenir l'élan de solidarité nationale. Pour lutter contre cette pandémie, rappelle-t-on, le Maroc dispose de 44 hôpitaux dédiés à la gestion du coronavirus et de 32 centres de consultation. Mais aussi de l'adhésion des citoyens aux plans décrétés par les autorités locales. Et c'est grâce à cet élan de solidarité exemplaire que la société marocaine vaincra cette pandémie.