Un homme richement élégant se trouvait face à Socrate et s'est mis à exhiber son opulence aristocratique. Le philosophe grec lui disait: «Parle un peu pour que je te voie!». De même, le fameux compositeur François Grimaldi disait dans de pareilles circonstances, «L'habit ne fait pas le moine!». Cette sagesse qui sortait de la bouche des sommités ayant longtemps marqué l'histoire de l'humanité, se fait rare, de nos jours. Actuellement, divers réseaux sociaux n'ont pas eu de cesse à relayer une bévue à faire agenouiller un dromadaire. Le«héros» de cette bourde n'est autre qu'un non-initié à la politique subtile qui, en outre-mer, avait eu, une fois encore, l'indélicatesse d'outrager le peuple marocain en sommant de revoir sa «retenue» et non pas son «éducation»comme l'avait si finement précisé Wadii Asafi, dans son récent procès à l'adresse du candide richissime homme d'affaires. Une bavure grosse comme ça qui a semé une bourrasque de courroucé dans les milieux populaires du pays. En se croyant défenseur des institutions sacrées plus que les lois, elles-mêmes qui régulent les rapports en place, le zélé leader politique se met ses compatriotes sur le dos. On ne saurait se substituer aux prérogatives qui ne sont les siennes ! Aujourd'hui, il est en train de récolter les revers de son vide en matière de doigté et de tact politiques. Il ne suffit pas de renflouer les liasses pour prétendre détenir les ficelles du savoir politique s'acquiert de prime abord, par l'honnêteté et l'humilité. «Lorsque son domicile est en verre, on ne peut jeter des pierres à autrui!», disait également l'adage de chez nous.Il semble bien que le justicier de la dernière pluie ne peut se retenir des caprices de sa longue langue qui s'en prend au petit peuple, amoindri par les affres de la vie quotidienne. Certes, cette frange abattue, ne fait que s'exprimer en public, sans doute un peu exagérément pour se défouler ou encore dénoncer l'abus fomenté par ce même bourreau qui les fustige, présentement, d'«extravagants» envers les institutions. Lui, qui ne cesse de cumuler les fortunes et de vanter ses biceps dans les meetings soyeux. Ce n'est pas du tout à lui de juger les expressions aussi virulentes soient-elles. Il n'en est ni habilité ni chargé de le faire par les institutions dont il prétend être dépositaire. Et c'est bien ce genre de maladresses qui émanent d'un politique censé encadrer et relever le niveau de conscience du peuple, qu'aujourd'hui, on manifeste la désaffection et le mépris à l'égard des partis, sans se rendre compte qu'à cause des intrus qu'on s'en trouve aussi bas!