Si la reprise de la nouvelle saison du championnat national de football a été reportée à plus d'une reprise en raison des Jeux Africains organisés au Maroc du 16 au 31 août courant, la compétition sera marquée par plusieurs changements concernant notamment les clubs et l'arbitrage. Initialement prévue au milieu de cette semaine à partir du 13 août, la reprise de la Botola a été reportée dans un premier temps au 17 du même mois courant avant d'être reprogrammée pour le 13 septembre prochain. La Fédération royale marocaine de football et sa commission de programmation qui n'avaient pas pu prendre des dates précises et qui ne savaient pas que la Botola ne pourrait pas se dérouler en même temps que les Jeux Africains organisés dans plusieurs stades du Maroc, ont enfin pris leur temps pour choisir le moment propice du démarrage de la nouvelle saison. Le championnat national va donc démarrer tardivement par rapport aux différentes saisons écoulées surtout après que les décideurs du football national aient opté pour une Botola dite professionnelle. C'est ainsi que la FRMF a profité de l'occasion pour pousser les clubs à changer leur vécu et entamer une nouvelle procédure de changement de statut, d'associations en sociétés sportives. Cela est exigé avant le début du championnat comme a fait savoir le président de la FRMF, Fouzi Lekjaâ. Ce dernier avait lancé un énième ultimatum aux présidents des clubs devant activer les choses avant le début de la nouvelle saison. « Je précise que les clubs qui ne mettront pas leurs statuts à jour, d'ici la prochaine Assemblée générale de la Fédération en septembre, n'auront pas le droit de disputer la Botola, la saison prochaine », avait-il rétorqué en ces moments où le temps presse. Car la boîte de Lekjaâ a fixé la date du 20 août comme dernier délai pour obtenir les licences d'associations sportives équivalentes aux sociétés et qui sont délivrées par le ministère de tutelle au profit des clubs de première division pour cette saison en attendant que l'expérience soit généralisée prochainement sur les équipes de seconde division… A moins de 10 jours du dernier délai, la question qui se pose donc reste d'une grande importance pour l'avenir de ces clubs n'ayant pas encore leur mission. Le patron de la Fédération sera-t-il en mesure de respecter ses dires envers plusieurs clubs qui n'ont toujours pas transformé leur statut d'association en celui de société anonyme… Pour le moment rien ne donne une image claire sur la prochaine Botola et ses nouvelles équipes à jour. On risque de faire un autre démarrage boiteux d'une compétition nationale qui trouve toujours des difficultés pour justifier son aspect professionnel. Et cela s'est constaté non pas seulement chez les clubs et leur fédération mais aussi dans les statuts concernant les premiers éléments nécessaires de la Botola à savoir les joueurs et les entraineurs… Cela en plus de la problématique des stades qui ne fonctionnent pas comme il faut et comme il se doit. Des stades fermés à plusieurs reprises en pleine saison comme c'est le cas des complexes sportifs Mohammed V de Casablanca et Moulay Abdellah de Rabat… Sans parler des terrains d'Oujda, Tétouan et tant d'autres qui souffrent du même sort… en Diviion 2 mais aussi mais aussi chez les Amateurs où les clubs réclament une meilleure prise en charge des terrains qui ne respectent pas globalement les cahiers des charges… Certes, on ne va entrer dans les détails aussi bien pour les clubs de la Botola dite Pro que pour ceux des amateurs qui restent les plus nombreux ou bien les championnats des jeunes et encore moins les équipes du football féminin. Le président la FRMF qui a avoué l'existence de plusieurs carences notamment dans le processus de formation des jeunes joueurs, a également mis le point sur plusieurs mesures à prendre vers le développement du football national, telle la nécessité de création de nouvelles Ligues nationales du football féminin, du football diversifié et des autres séries. Mais restons dans la Botola en D1 et faisant comme si tout va bien pour la Fédération et ses clubs dont les présidents n'ont pas tardé à formuler plusieurs propositions pour faire évoluer leur championnat. Les dirigeants et représentants des clubs participant récemment à une réunion de communication de la Fédération ont formulé le vœu du remaniement de certaines règles et pratiques dans l'espoir de hisser le niveau du football marocain. Ils ont résumé leurs demandes et propositions dans la réintroduction et l'application des règles du play-off et du play-out. Ce qui doterait la Botola d'un nouveau sang et d'une nouvelle pratique permettant aux clubs en lice de disputer le titre de champion jusqu'à la dernière journée de la saison. Ce qui n'était absolument pas le cas lors de la saison écoulée où les clubs qui étaient en course serrée pour le sacre final ni ceux luttant pour sauver le maintien n'ont pas été traités sur les mêmes pieds d'égalité surtout du côté de la programmation et de la désignation des arbitres qui laissent beaucoup à désirer. D'autres propositions ont été faites par les clubs concernant certaines composantes du football national en général dont notamment le ministère de l'Education nationale appelé à envisager des horaires adaptés aux élèves et aux étudiants engagés dans leurs clubs respectifs afin de leur permettre d'exercer leur sport favori les meilleurs conditions qui soient, du moins faciliter leur participation aux entraînements sans perturber leur programme scolaire. Une autre composante du football national, celle de l'arbitrage qui n'arrive encore à honorer sa mission et qui brille souvent par son manque d'inspiration si ce n'est autre chose. Ce qui a précipité également une réunion de la Commission centrale d'arbitrage de la Fédération pour faire le nécessaire à la veille du début de la nouvelle saison. Un stage ladite commission a eu lieu récemment pour évaluer le bilan des arbitres de la saison écoulée précédente en revenant sur les points positifs et négatifs ayant caractérisé leur prestation en général. Lors de ce stage, il a été lieu d'informer les juges sur les nouveaux amendements du règlement du jeu et les outils techniques afin que l'arbitrage puisse répondre aux exigences de notre Botola appelée à aller de l'avant et devenir très compétitive avec la nouvelle technologie de la VAR qui débarque au championnat national dès la prochaine saison. Espérons que cette nouvelle expérience soit réussie au Maroc avec l'Espagnol « Mediapro » qui a été choisi comme fournisseur du système d'arbitrage vidéo pour la Botola et la Coupe du Trône, durant les 4 prochaines saisons. Ce sont la en gros, les nouveautés et les carences du football national, sa Botola et ses joueurs locaux n'ayant toujours pas le droit de jouer en sélection, laissant place aux pros de l'étranger qui n'ont pas pu éviter une nouvelle débâcle des Lions de l'Atlas lors de la CAN 2019 en Egypte… Cela contrairement aux clubs qui continuent toujours d'offrir au Maroc des titres africains. Le Raja vainqueurs des deux récentes coupe de la CAF et de la super coupe d'Afrique, le WAC malheureux finaliste, cette année, de la Ligue des Champions quelle avait remportée deux ans auparavant en sont les meilleurs exemples… Que la Fédération accorde plus d'importance aux clubs et au championnat national, garants essentiels des joueurs pouvant mouiller le maillot de la sélection du Maroc…