Chambre des Conseillers : Sekkouri présente un projet de loi sur le droit de grève    Lekjaa : L'Exécutif toujours engagé à réorienter les finances publiques vers une plus grande soutenabilité    PLF 2024 : Lekjaa annonce une réduction du déficit budgétaire à 4 % du PIB en 2024    Air arabia Maroc inaugure la liaison aérienne entre Rabat et Oujda    Baitas : les résultats de l'opération de régularisation fiscale volontaire ont dépassé les prévisions    USA: Participation du Maroc au plus grand salon mondial des nouvelles technologies    Incendies à Los Angeles: Au moins cinq morts, Hollywood menacé    Le régime algérien refuse de recevoir un influenceur algérien ayant incité à la violence contre des opposants algériens en France et le renvoie à Paris    La décision du Ghana de rompre ses relations avec le "Polisario" suscite un large intérêt dans la presse italienne    La FRMF et les Ligues Nationales tiendront leurs Assemblées Générales le 13 mars prochain    L'ambassade du Maroc à Paris rend hommage aux participantes à la 11ème édition du raid solidaire et féminin "Sahraouiya    Atlas Cloud Services lance la première marketplace cloud souveraine au Maroc    Concours d'agrégation : Un nouveau projet de décret adopté    Des sénateurs français "impressionnés" par le développement des provinces du Sud du Royaume    Convention RAMSAR : Focus à Marrakech sur la préservation des zones humides    FLAM 2025 : Un festival du livre ouvert sur l'Afrique, pour connaisseurs et non-initiés    « Intra-Muros » : le chef-d'œuvre incontournable d'Alexis Michalik au Maroc les 22 et 23 janvier    « Ados sur TikTok, Parents qui Déblok » : Une comédie familiale irrésistible débarque au Maroc les 17 et 18 janvier 2025    Journées du Patrimoine de Casablanca: Casamémoire forme les guides bénévoles    Télévision : Faïçal Laraïchi dévoile les contours du nouveau paysage audiovisuel    Les Tendances Clés de l'IA en 2025 : L'Humain au Cœur des Evolutions et Opportunités    Une étape charnière dans la lutte pour l'indépendance et la liberté du Maroc    Mehdi Benatia nommé Directeur du football à l'Olympique Marseille    CCAF: Programme de la J5 de la phase de poules    Demi-finale FA Cup ''aller'': Arsenal et Liverpool battus    Supercoupe d'Espagne : Ce soir, ''Real-Majorque'' pour rejoindre le Barça en finale    Grève des médecins : les blouses blanches rebattent le pavé face à l'inaction de la tutelle    Rougeole : 41 cas d'infection recensés dans certains établissements pénitentiaires    Philip Morris International : IQOS, une décennie de transformation    Ifrane : les autorités se mobilisent pour le déneigement des routes    Laâyoune-Sakia El Hamra : de l'écologie à l'école    Les trottinettes électriques, ce nouveau moyen de distribution de drogues    Températures prévues pour le vendredi 10 janvier 2025    Maroc-Syrie: Une délégation marocaine a visité Damas    Sahel : Ce commerce transsaharien si précieux et si menacé !    Liban: Joseph Aoun élu président de la République    Sondage : Rejet massif de l'immigration algérienne en France    Adieu L'artiste...    Festival Marocain de la Musique Andalouse : une édition « à la croisée des cultures »    Tranche de vie : Ces prénoms qui traversent nos vies    « Les Soudanais nous montrent le chemin »    La NARSA tient son 12e Conseil d'administration    Parlement : séance conjointe le 15 janvier consacrée à un exposé sur les activités de la Cour des comptes au titre de 2023-2024    Tourisme : le Maroc dépasse son record avec 17,4 millions de visiteurs en 2024    Syrie: 37 morts dans des combats entre forces dominées par les Kurdes et pro-turques    Voici la liste des 73 pays que les Marocains peuvent visiter sans visa    Inondations en Espagne: Le soutien du Maroc illustre "la profondeur des relations" entre les deux pays    Turquie : Youssef En-Nesyri préfère Fenerbahçe au club de Ronaldo    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les Indiens manifestent contre Bolsonaro…
Publié dans Albayane le 30 - 04 - 2019

Mardi dernier, malgré l'opposition de la «Force nationale de sécurité publique» qui contrôle les accès menant au centre de la capitale, les indiens du Brésil se sont regroupés, durant trois journées, à Brasilia devant l'esplanade des ministères et ce, pour la quinzième année consécutive dans le cadre de ce qu'ils appellent «Acampamento Terra Livre» (littéralement «campement libre»).
Mais si ce regroupement est effectué chaque année d'une manière tout à fait rituelle par les populations indigènes qui comptent entre 800.000 et 900.000 personnes réparties en 300 tribus et occupent 13% du territoire brésilien pour dénoncer l'occupation illégale de leurs terres ancestrales, la manifestation de cette année prend une tournure tout à fait particulière pour diverses raisons.
En effet, depuis sa prise de fonction le 1er Janvier dernier, le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro a dépossédé l'organisme public chargé des questions indigènes de ses attributions pour les confier au Ministère de l'Agriculture, favorable à l'agrobusiness tout comme il avait retiré la gestion des terres indigènes au ministère de l'Environnement pour en charger le ministère de l'Agriculture.
La démarcation des terres protégées répondant à des impératifs agro-alimentaires, la déforestation devient donc nécessaire pour encourager la culture du soja et laisser suffisamment d'espace à l'élevage de bétail. Ainsi, depuis l'investiture de Bolsonaro, plus d'une centaine de pesticides sont, désormais, utilisés et la déforestation a augmenté de 54% au titre du développement de mégaprojets à l'instar de ce pont sur l'Amazone ou encore cette autoroute qui reliera le nord du pays au Surinam.
Autre «crime» perpétré contre les indigènes : le pouvoir central qui entend mettre fin au système de santé «décentralisé» installé dans les communautés indiennes, ferme les yeux sur les incursions de mineurs et de bûcherons sur les terres indiennes. Ce faisant, le gouvernement de Jair Bolsonaro reprend, à son compte, l'objectif de la dictature militaire qui avait dirigé le pays de 1964 à 1985 et qui voulait intégrer de «force» les populations autochtones en les poussant – par la force en cas de besoin – à venir s'installer en ville.
«Nous avons peur, mais… nous n'avons plus de forêt où nous cacher» déplore un chef de la tribu Guarani Kaiowa.
Au vu de tout cela, il semble donc que ces tribus n'ont plus rien d'autre qu'un recours à la justice pour paralyser les projets industriels et agro-alimentaire qu'entend réaliser sur leurs terres le nouveau chef de l'Etat. Auront-elles gain de cause? Rien n'est moins sûr mais ce qui reste certain, en revanche, c'est que l'impact de la déforestation de l'Amazonie sur le dérèglement climatique interpelle la communauté internationale. Cette dernière interviendra-t-elle dans ce dossier et volera-t-elle au secours des populations indigènes? Attendons pour voir…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.