L'année 2018 aura été celle de la précision, du recadrage et de la visibilité du processus onusien en vue d'aboutir à une solution politique à la question du Sahara marocain. En effet, la table ronde de Genève supervisée par l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Horst Köhler, sur la base de la résolution 2440 du conseil de sécurité de l'ONU, a clairement déterminé les positions des parties concernées par ce conflit régional qui n'a que trop duré. A ce propos, force est de souligner que depuis la table ronde de Genève, l'Algérie est officiellement concernée par cette affaire. Les déclarations de l'ancien président allemand l'ont confirmé et l'adhésion de la communauté internationale à l'initiative marocaine a conforté l'approche de Rabat. Alger est donc partie prenante et non pas seulement un pays voisin qui faisait croire auparavant que sa présence aux négociations relatives à ce dossier était en sa qualité d'observateur. Son implication dans ce conflit a été donc explicitée par l'ONU durant l'année 2018. Cette nouvelle donne met ainsi un terme à une longue manœuvre orchestrée à des fins non avouées. En plus de ce recadrage onusien de la position algérienne, la dernière table ronde de Genève a été marquée, pour la première fois, par la participation officielle des représentants élus des provinces du sud. Ce qui balise d'ailleurs la voie à la mise en application de l'initiative d'autonomie sous souveraineté marocaine proposée par le royaume comme seule solution politique à ce conflit régional qui dure depuis plus de quatre décennies. En fait, cette approche marocaine a été soulignée par l'ONU après l'examen de la question du Sahara marocain au niveau de la 4ème Commission qui s'est achevé par l'adoption d'une résolution réitérant son soutien au processus politique mené sous les auspices exclusifs de l'ONU, afin de parvenir à «une solution politique, réaliste, pragmatique et durable qui repose sur le compromis». En parallèle au processus onusien, les positions de la communauté internationale confortent l'approche marocaine et mettent l'Algérie dans l'embarras. C'est dans ce sens que la Russie a exprimé avant la fin de l'année 2018 son soutien à ce processus en considérant désormais Alger comme partie prenante au conflit, sans laquelle aucune solution politique ne peut être envisagée. La position de l'Administration américaine a été réitérée, en soutenant l'initiative de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, appuyant la table ronde de Genève à laquelle l'Algérie était invitée en tant que partie concernée par le conflit et non pas en tant qu'observateur. De même, l'Espagne, par la voix de son ministre des affaires étrangères, a estimé que la table ronde de Genève était un pas sur la bonne voie puisque toutes les parties impliquées dans ce conflit artificiel étaient présentes. Ce qui a mis un terme aux manœuvres de l'Algérie et des éléments du polisario, visant l'implication de l'Espagne dans ce dossier qu'elle avait pourtant clos par la convention tripartite de Madrid. Dans le même sillage, la France a également appuyé l'approche de Genève et l'implication des parties concernées en vue de trouver une solution politique, mettant un terme aux souffrances des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Cette adhésion de la communauté internationale à la voie de la logique est également confortée par la politique de l'Union européenne (UE) qui a reconduit les accords agricoles avec le Maroc dans le cadre d'un partenariat stratégique, incluant les ressources du Sahara. En fait, ces positions internationales ne laissent pas ainsi l'ombre d'un doute sur la crédibilité de l'initiative marocaine, barrant du coup la route aux ennemis de l'intégrité territoriale qui ne lésinaient pas sur les moyens afin de retarder la mise en application de la solution politique. Autant dire que la communauté internationale adhère à l'approche marocaine et à son initiative d'autonomie sous souveraineté marocaine, seule issue pour enterrer ce conflit artificiel qui n'a que trop duré. En suivant l'évolution de ce processus qui confirme d'ailleurs le bien fondé de l'approche marocaine, force est de souligner la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI qui a tracé cette voie en vue de résoudre ce problème. En effet, dans ses discours, le souverain a toujours cerné cette problématique, la mettant dans son contexte et dévoilant les manœuvres orchestrées par les ennemis de l'intégrité territoriale du royaume. «Le Maroc restera dans son Sahara, et le Sahara demeurera dans son Maroc jusqu'à la fin des temps», avait formulé SM le Roi Mohammed VI dans un discours adressé à la Nation à l'occasion du 39ème anniversaire de la Marche verte.