Viande blanche: nécessité d'améliorer l'approvisionnement du marché L'amélioration du marché en viande blanche (poulet et dinde), de qualité meilleure et à des prix raisonnables, est une nécessité pour la protection de la santé des citoyens et la sécurité alimentaire du pays, a souligné le député Karimi Jamal Benchekroun, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS : PPS) à la Chambre des députés. Dans une question, adressée au ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhennouch, lors de la séance parlementaire des questions orales du lundi 10 décembre, le député a attiré l'attention sur l'anarchie qui marque ce secteur vital. Ce dernier reste, selon le député, toujours dominé par des circuits d'abattage non agréés et non contrôlés (grosses tueries, marchés de gros et souks) et ce malgré l'existence de tout un arsenal juridique et une réglementation aux standards internationaux qui s'est renforcée depuis des années. Le député s'est interrogé dans ce cadre sur le rôle que doit jouer l'ONSSA (Office National de sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires) et les autres services du ministère dans le contrôle sanitaire de la viande avicole produite, notant que l'abattage «clandestin» se répand de plus en plus dans le secteur. Domination des activités informelles… Il est également nécessaire de contrôler, ajoute le député, tous les circuits de production à commencer par les aliments mis à la disposition des éleveurs, rappelant que la viande blanche est de plus en plus consommée dans le pays en raison de la cherté de la viande rouge. Lui répondant, le ministre de l'agriculture de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a confirmé que le marché est effectivement dominé par les activités informelles, souvent incontrôlables. Il a fait savoir que 9000 unités modernes d'abattage de volailles agréées seulement opèrent dans le secteur et que les fameuses tueries artisanales dites «Ryachates» pullulent partout sous l'agrément des communes. *** Hammouni: Le Plan Maroc Vert ne profite qu'aux gros exploitants L'heure de vérité a sonné pour le Plan Maroc Vert (PMV). Lancé il y a dix ans dans l'espoir de promouvoir le développement agricole du pays, il n'a finalement profité qu'aux gros exploitants, qui ont bénéficié de toutes les subventions et aides de l'Etat, alors que les petits agriculteurs n'en entendent parler que dans la télévision qui en diffuse une série de chiffres qui font rêver, a affirmé le député Rachid Hammouni. Le député du groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants réagissait aux réponses du ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhennouch, lors de la séance des questions orales du lundi 10 décembre. Hammouni a indiqué que le petit agriculteur ne reçoit en fait rien du tout du PMV avant de s'interroger sur la signification des chiffres annoncés par le ministre lors de la présentation du projet du budget de son département pour l'année 2019 et dans d'autres occasions. Lui répondant, le ministre a indiqué que 821.000 petits agriculteurs ont bénéficié de subventions et que l'agriculture d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier. Et pour convaincre le député, le ministre dit : «nous devons être positivistes. Vous avez soutenu ce programme lors du gouvernement d'Abbas El Fassi. Vous ne devez pas nous tirer vers l'arrière. Nous voulons aller de l'avant». M'Barek Tafsi