L'équipe du Maroc est en CAN pour la 2e fois successive en compagnie de son sélectionneur français, Hervé Renard. La qualification avant terme, si elle s'est avérée difficile reste méritée (2-0) face aux Lions Indomptables que les Lions de l'Atlas venaient de battre pour la première fois, vendredi dernier, à Casablanca pour le compte de la 5e et avant dernière journée des éliminatoires de la CAN 2019. Certes, le Cameroun qualifié d'officie en sa qualité de pays hôte de la compétition, a joué à l'économie, mais le Maroc a évolué avec la ferme volonté de faire d'une pierre trois coups : s'imposer au détriment des tenants du titre, assurer la qualification en CAN et surtout chasser le signe indien en battant les camerounais pour la première fois dans l'histoire de confrontation entre les deux sélections. Certes, l'équipe du Cameroun est en phase de construction. Mais cela n'a pas empêché son entraineur, le néerlandais Seedorf Clarence, de confirmer que le match contre le Maroc est un sérieux test et un pas vers le sacre final en CAN sur le sol des Lions Indomptables. Voilà un message clair et net pour les Lions de l'Atlas qui iront au Cameroun pour un second titre qui nous manque depuis plus de 40 ans, quand le Maroc avait remporté la CAN 1976 en Ethiopie. Ce qui constitue un défi pour l'équipe marocaine et sélectionneur, Hervé Renard, qui reste confiant en l'avenir. Renard a qualifié son groupe de (compétitif) n'ayant rien à craindre lors de la prochaine CAN notamment après les deux récentes victoires, la première officielle au détriment du Cameroun et la seconde amicale devant la Tunisie dans le fief des Aigles de Carthage à Radès (0-1). Ces victoires sont de nature à passer l'éponge sur la mauvaise prestation du Onze national lors de la double confrontation contre l'équipe des Comores (petite victoire à l'arrachée et dans le temps additionnel au match aller à la maison 1-0 avant de subir un nul décevant au match retour 2-2). Ce qui a rendu un peu difficile la mission des Lions de Renard qui doivent remercier ces Comoriens vainqueurs de l'autre sérieux concurrent pour la qualification, le Malawi, par (2-1). Le bonheur des uns ne fait pas souvent le malheur des autres. Il fait parfois le bonheur des autres également. Car les Comoriens ont attendu la 5e journée de ces éliminatoires pour avoir la joie, non seulement de décrocher leur premier succès, mais aussi pour permettre au Maroc de composter son billet pour la phase finale. L'équipe du Maroc qui se déplacera au Malawi lors de la dernière journée est forte de son leadership avec 10 points et un goal-average de but (+5). Le Cameroun 2e avec 8 points accueillera les Comores (3e /, 5 pts) à une longueur du Malawi qui ferme seul la marche du groupe. Le Maroc devra donc confirmer même son match reste formel contre le Malawi qu'il a battu à Casablanca par (3-0). En attendant, le Maroc devra penser dès maintenant à son parcours en phase finale de la CAN camerounaise. Il faut donc bien se préparer pour cette compétition qui réunit les meilleures équipes du Continent dont le Cameroun, ainsi que les autres sélections ayant été présentes au Mondial de Russie en compagnie du Maroc à savoir la Tunisie, l'Egypte, le Nigeria et le Sénégal. D'autres sélections seront là pour le sacre ou bien pour aller jusqu'au bout à l'image de l'Algérie, le Mali, la Guinée… ou une certaine Côte d'Ivoire qui a un double compte à régler avec le Maroc l'ayant éliminé au premier tour de la CAN 2017 au Gabon et chez elle à Abidjan au dernier Cap des éliminatoires du Mondial 2018. Cela sans compter sur les équipes pouvant jouer les troubles fêtes ou d'autres qui souhaitent créer des surprises à l'image de la Mauritanie et Madagascar qui sont qualifiés pour la première fois de l'histoire de la CAN. En somme, le CAN 2019 qui sera marquée par l'engagement de 24 sélections pour la première fois de l'histoire de la compétition promet un bon compétitif et technique. Ce sera donc un nouveau format de la CAN, avec un tour supplémentaire voire des difficultés supplémentaires pour les équipes en course pour le titre. Que le Maroc en soit le premier…