L'examen de la question du Sahara marocain par la 4ème Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies a pris fin, mercredi, par l'adoption d'une résolution réitérant son soutien au processus politique mené sous les auspices exclusifs de l'ONU, afin de parvenir à «une solution politique, réaliste, pragmatique et durable qui repose sur le compromis» à ce différend régional. Les délibérations de la Commission ont été marquées, encore une fois, par l'appui fort et multiforme témoigné par la communauté internationale au plan d'autonomie dans les provinces du sud et à l'intégrité territoriale, une et indivisible, du Royaume. Ce soutien international, qui a résonné dans les halls des Nations Unies, s'est, en effet, distingué par le caractère unanime de son adhésion à la souveraineté irréfragable du Maroc sur l'ensemble du territoire national tout en saluant le développement, le progrès et la prospérité que connaissent les provinces du sud, dans le cadre d'une démarche éminemment citoyenne et démocratique permettant aux populations de cette partie du Royaume de s'approprier leur destin et d'être partie agissante dans la définition des orientations stratégiques non seulement de leur région, mais également de celle de la patrie. Le caractère démocratique des élections dans les provinces du sud a été mis en relief, lors de ce conclave, au même titre que la légitimité des élus des provinces du sud, qui sont les vrais représentants des populations de cette partie du Royaume. Qu'ils soient pétitionnaires, représentants des Etats, ou encore de groupements régionaux, les différents intervenants des pays d'Afrique, du monde arabe, de l'Union européenne, des Caraïbes, d'Amérique latine, et même ceux du Pacifique se sont succédé sur le podium de la 4è Commission pour insister sur la nécessité de s'inspirer des recommandations du Conseil de sécurité contenues dans la résolution 2414 qui demandent à toutes les parties, particulièrement l'Algérie, de s'impliquer de bonne foi dans le processus politique, sous l'égide du Secrétaire général des Nations-Unies, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, afin de parvenir à "une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis" à ce différend régional. Les résolutions adoptées depuis 2007, ont-ils tenu à rappeler, ont toutes mis en exergue la prééminence du plan marocain d'autonomie au Sahara, en soulignant que ce plan a le mérite de transcender les positions traditionnelles et répond aux normes internationales en matière de délégation d'autorité aux populations locales. C'est dans ce cadre que les pays du Golfe en plus de la Jordanie et du Yémen ont insisté sur l'importance cardinale du respect «de l'unité et de la souveraineté du Maroc», en rappelant la position commune de ces pays au sujet de la question du Sahara marocain, exprimée notamment lors du Sommet Maroc-pays du Golfe à Riyad, le 20 avril 2016. Dans la même veine, ils ont rejeté tout acte portant atteinte aux intérêts suprêmes du Maroc, à sa souveraineté et à son intégrité territoriale, en saluant le Royaume qui a contribué, avec sérieux et bonne foi, au processus mené sous les auspices exclusifs des Nations Unies pour parvenir à une solution durable au conflit autour du Sahara marocain. L'initiative marocaine d'autonomie est une solution consensuelle conforme à la légalité internationale, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale, tout en répondant au droit à l'autodétermination, ont-ils affirmé. Par ailleurs, un très grand nombre de pays africains ont saisi l'opportunité offerte par le conclave de la 4ème Commission pour faire part de leur haute appréciation à l'égard du Maroc pour les diverses initiatives que ce dernier a prises dans le sens du développement socio-économique du Sahara, en particulier les projets d'envergure et autres infrastructures qui sont mis en place dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du sud, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ainsi que les efforts déployés en matière des droits de l'Homme, salués par le Conseil de sécurité notamment dans la résolution 2414. L'initiative marocaine d'autonomie «demeure plus que jamais un cadre approprié pour une issue heureuse et définitive» au différend régional artificiel autour du Sahara marocain, ont-ils martelé. Même son de cloche chez la Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), groupement régional fort de 33 Etats d'Amérique latine et de la communauté caribéenne (Caricom), qui a réaffirmé son «ferme soutien» aux efforts onusiens visant à parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» à la question du Sahara. La Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes espère, ainsi, que les efforts multilatéraux visant à promouvoir des négociations plus intenses et plus approfondies entre toutes les parties se poursuivent sous les auspices du Secrétaire général et de son Envoyé personnel, conformément au droit international et en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité visant à trouver une solution définitive à ce conflit de longue date. Les représentants des pays des Caraïbes ont réaffirmé leur soutien au plan d'autonomie présenté par le Maroc comme proposition «viable» pour le règlement du conflit du Sahara, saluant les efforts de développement entrepris par le Royaume dans ses provinces du Sud dans les divers domaines. Ils ont également souligné la nécessité d'avancer vers une "solution politique réaliste, réalisable et durable à la question du Sahara, fondée sur le compromis", comme indiqué dans la résolution 2414 du Conseil de sécurité. C'est dans ce cadre, qu'ils ont mis l'accent sur le caractère "primordial" de la contribution "pleine et de bonne foi de tous les Etats voisins". Les intervenants de cette partie du monde se sont, en outre, félicités de la participation, pour la première fois, de deux élus du Sahara marocain aux travaux du Comité spécial (C24) et à son séminaire régional et souligné l'importance cruciale du recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie. L'initiative marocaine d'autonomie est «un pas dans la bonne direction» en vue de résoudre définitivement le conflit régional autour du Sahara, ont estimé pour leur part les pays représentant le Pacifique. Ces pays soutiennent entièrement les efforts du Secrétaire général des Nations-Unies et son envoyé personnel, M. Horst Kohler, dans le cadre du processus onusien visant à trouver une solution politique négociée, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara, tout en se félicitant de l'invitation de l'Envoyé personnel à toutes les parties pour une table ronde, à Genève les 5 et 6 décembre 2018, et en encourageant un tel dialogue. L'Union européenne (UE) a, pour sa part, réitéré son appel à l'enregistrement par le Haut Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés (HCR) de la population des camps de Tindouf, en territoire algérien, tel que maintes fois demandé par le Conseil de sécurité. Le représentant de l'UE a également souligné que l'Union européenne reste «inquiète» des implications du conflit du Sahara sur la sécurité et la coopération au niveau régional. Les pétitionnaires ont aussi pris la parole pour souligner que le plan marocain d'autonomie au Sahara est de nature à garantir la stabilité et la sécurité dans la région, tout en répondant aux aspirations démocratiques et aux besoins de développement durable des populations locales. Sur un plan géostratégique plus large, ils ont affirmé que l'autonomie sous souveraineté marocaine garantit la stabilité et la sécurité régionale, estimant qu'il s'agit là d'une question de la plus haute importance pour l'ensemble la région sahélo-saharienne. Pour d'autres intervenants, le plan d'autonomie constitue la «meilleure solution pratique" pour mettre une fin définitive au conflit régional autour du Sahara marocain, en faisant observer qu'il s'agit d'un projet "juste, flexible et prévoyant", et d'une solution qui apporte de l'espoir pour une vie meilleure aux populations de la région, met fin à la séparation et à l'exil, et favorise la réconciliation tout en garantissant un «grand degré d'auto-détermination» pour les habitants du Sahara. Les élus et les pétitionnaires originaires des provinces du sud ont mis en exergue devant les 193 Etats membres de l'ONU l'essor socio-économique, l'émancipation politique et le respect des droits de l'Homme qui règnent dans les provinces du sud. Ils ont ainsi battu en brèche les allégations mensongères de l'Algérie et des pétitionnaires à sa solde. Intervenant à la fin des débats sur la question du Sahara marocain, l'Ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, M. Omar Hilale, a tenu à réaffirmer, dans une démonstration magistrale, les bases juridiques, politiques et historiques de la marocanité du Sahara, mettant en relief la primauté du principe de l'intégrité territoriale sur tout autre règle du droit international. Rappelant les fondamentaux du processus politique mené par le Conseil de sécurité depuis 2007, qui consacre la prééminence du l'initiative d'autonomie, il a souligné que la participation constructive et responsable du Maroc à la table ronde de Genève se fera dans le respect des fondamentaux édictés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le discours Royal historique, à l'occasion du 42-ème anniversaire de la Glorieuse Marche Verte, le 6 novembre 2017. L'Ambassadeur Hilale a, en outre, souligné les réalisations du Maroc en matière de développement socio-économique au Sahara, et rappelé avec force que les élus du Sahara sont les représentants légitimes des populations de cette région. Il a réitéré l'exigence incontournable du recensement des populations dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie. M. Omar Hilale a souligné que le maintien de la question du Sahara marocain à l'ordre du jour de la 4ème Commission se fait en violation flagrante de la Charte de l'ONU et c'est bien pour cette raison que cette instance onusienne doit s'en dessaisir. "Le Sahara marocain est, en effet, la seule question qui continue de faire l'objet de discussions et d'une résolution par la 4ème Commission, alors que le Conseil de Sécurité en est saisit depuis 1988″, a expliqué l'Ambassadeur Hilale. Il a, dans ce cadre, qualifié d'"anachronique" ce double examen de la question du Sahara marocain, en ce sens qu'il "viole l'article 12 de la charte de l'ONU qui stipule que ‘tant que le Conseil de Sécurité remplit à l'égard d'un différend ou d'une situation quelconque, les fonctions qui lui sont attribuées par la Charte, l'Assemblée Générale ne doit faire aucune recommandation sur ce différend ou cette situation'". "L'objectif des pères fondateurs de notre organisation à travers cet article est notamment d'éviter l'adoption de résolutions contradictoires, comme c'est le cas malheureusement actuellement avec la résolution de la 4ème Commission sur le Sahara marocain et celle du Conseil de Sécurité sur le processus politique. Les travaux de la 4ème Commission ont démontré cette année l'appui international fort et multiforme, dont jouit le Maroc pour son intégrité territoriale. A l'inverse, le soutien aux thèses fallacieuses de l'Algérie se réduit comme une peau de chagrin d'année en année. Le constat est sans appel. Au sein de la Commission, dite de la "décolonisation", le nombre de délégations ayant soutenu la position du Maroc est beaucoup plus que le double que celles qui ont appuyé l'Algérie.Il est clair que cette dernière doit tirer les leçons qui s'imposent en s'impliquant de bonne foi dans le processus politique du Conseil de sécurité afin de mettre fin à ce différend régional sur la base de l'initiative d'autonomie et du respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Maroc.