Le chef de l'Exécutif annonce qu'il risque de passer en force et d'appliquer une partie de l'accord proposé lors du dernier round du dialogue social dans le cadre de la prochaine loi des finances 2019, si les syndicats ne font pas preuve de «réalisme». Ces derniers continuent de rejeter l'offre de l'Exécutif et pointent du doigt le manque de crédibilité dans le discours d'El Othmani. Et comme d'habitude menacent de mener une série d'actions pour dénoncer la situation, qui selon eux, reste défavorable vis-à-vis du personnel de la fonction publique et des classes sociales. Le chef du gouvernement promet l'application d'une partie des engagements de l'accord proposé aux centrales syndicales dans le cadre du dialogue social, si toutefois ces dernières refusent toujours de le signer. Othmani, qui s'exprimait lors d'une réunion du comité national du PJD, regrette l'attitude des syndicats et estime que l'accord dans sa version actuelle est valable et répond favorablement aux attentes des classes sociales les plus démunies et des fonctionnaires du secteur public. Le chef du gouvernement aurait proposé de mettre en exécution certaines dispositions du dernier accord soumis aux partenaires sociaux dans le cadre du projet de loi des finances 2019. Le gouvernement avait proposé de revoir à la hausse les salaires des échelles allant de 6 à 9. Il en est de même pour l'échelon 10 classé de 1 à 5. L'offre de l'Exécutif concerne également la mise en place d'une nouvelle catégorie d'échelles bas et la résolution des problèmes des enseignants victimes du dédoublement des statuts Autre point à l'ordre du jour : la hausse de 100 dirhams des allocations familiales plafonnées à six enfants dans le secteur public, les collectivités locales et les administrations publiques. Interrogé par Al Bayane, Larbi Kebbaj de l'Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM) estime que l'idée de mettre en exécution une partie de l'accord refusé par les centrales syndicales dans le cadre du prochain budget 2019est une mauvaise nouvelle. Le syndicaliste souligne qu'il y'a une contradiction entre le discours d'Othmani prononcé à l'occasion du 1er mai et celui tenu dernièrement. Il regrette le manque de crédibilité dans les propositions du gouvernement et le non-respect des revendications syndicales. Kebbaj confirme, par ailleurs, que les centrales syndicales vont assumer leur responsabilité et prévoit des réactions ou contre-attaques dans les jours qui viennent.