Anou Arts organise un festival de cinéma entièrement dédié et consacré à Izza Génini, une femme marocaine qui a tant fait pour le cinéma national et même international. Ce festival qui se déroule du Lundi 7 mai au Samedi 12 mai, au Cinéma Ritz à Casablanca, consacre sa programmation à Izza Genini. Chaque soir est programmé la projection de plusieurs films documentaires, suivie d'un débat de 30 mn avec Izza et les différents spécialistes invités pour l'occasion, et d'une partie musicale animée en live par des musiciens et des Maâlems, dont certains ont participé à ces films. «Toute une semaine avec Izza» est un événement qui se veut plus qu'un festival de cinéma et mieux que des rencontres cinématographiques. «Izza Génini est une enfant du pays qu'elle a quitté il y a longtemps, mais elle y a puisé presque tous les sujets et thèmes de son œuvre impressionnante. Il était donc tout à fait normal que nous pensions à Izza et que nous l'invitions à venir partager avec nous et avec tous ceux et toutes celles qui l'aiment, son amour et sa passion pour le Maroc, pour ses arts et pour ses cultures», ont déclaré les organisateurs dans un communiqué. Izza Génini née Edery à Casablanca, quitte le Maroc en 1960 à 17 ans et s'établit à Paris avec ses parents. Etudiante à la Sorbonne et à l'Ecole des Langues Orientales, parallèlement à ses études, elle travaille dans une salle de projection privée réservée aux professionnels du cinéma, le Club 70. À la faveur d'un retour au Maroc en 1973, elle rencontre Souheil Ben Barka. C'est le point de départ de son engagement au service du cinéma marocain et africain. C'est aussi en 1973 la création de la société SOGEAV, renommée OHRA, dont elle assure la gérance. Elle a assuré la diffusion mondiale des films de Souheil Ben Barka suivie de «Alyam Alyam» de Ahmed el Maânouni, sélectionné à la première édition de la section «Un Certain Regard» du Festival de Cannes 1978 ainsi que de «Brèche dans le mur» de Jilali Ferhati, sélectionné la même année à la Semaine de la Critique. En 1981, elle se lance dans la production du film «Transes» (El Hal) dont elle confie la réalisation à Ahmed El Maânouni. 26 années plus tard, le film est choisi et restauré par Martin Scorsese pour le lancement de la World Cinema Foundation à Cannes 2007.