Le Comité de candidature du Maroc pour la Coupe du Monde 2026 de football a tenu, mardi matin dans un palace à Casablanca, une conférence de presse. C'était l'occasion pour présenter le dossier du Maroc et dévoiler le logo «Bidding Nation» (candidature d'une Nation) de sa campagne pour obtenir l'organisation de cette manifestation planétaire. Animée par Moulay Hafid Elalamy, président du Comité marocain de candidature pour le Mondial 2026, Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et du sport, et Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football, cette première sortie médiatique a constitué l'occasion de dévoiler les premières données concrètes sur le dossier du grand pays maghrébin de l'Atlas. C'est Fouzi Lekjaâ qui a inauguré le débat en rappelant qu'il est temps pour le Maroc d'organiser la Coupe du monde. Il a fait savoir que depuis son lancement en 1930, l'Afrique n'a organisé le Mondial qu'une seule fois en 2010. Le Maroc qui va se présenter pour la 5e fois après les candidatures de 1994, 1998, 2006 et 2010 semble sur la bonne voie pour honorer sa mission ainsi que celle de l'Afrique. Il s'agit d'une nouvelle candidature complète et sérieuse du Maroc mais aussi de tout un Continent. C'est la raison pour laquelle l'Afrique et ses 54 pays engagés dans la CAF vont se ranger derrière le Maroc, a continué Lekjaa qui a fait savoir que son équipe fédérale est déjà lancée dans le bain et se trouve renforcée par 70 personnes qui travaillent à plein temps, depuis deux mois sur ce dossier. Même son de cloche chez Rachid Talbi Alami qui a confirmé que le gouvernement est déterminé à soutenir la candidature du Maroc tout en mettant à sa disposition tout le budget nécessaire et les moyens financiers qu'il faut avec le concours de différents départements ministériels. Pour sa part, Moulay Hafid Elalamy a affirmé que le dossier avance bien même si le processus reste encore long. Le Maroc réagit posément et avec une stratégie bien réfléchie qui se base sur le travail d'abord et la communication ensuite, a-t-il déclaré. Le dossier du Maroc sera de très haut niveau. C'est un autre Maroc, pas celui des candidatures précédentes qui n'ont pas connu le succès escompté. La candidature d'aujourd'hui a plusieurs atouts et va passer par différentes étapes dont celles du 16 mars prochain, dernier délai pour ficeler le dossier du Maroc ; le 24 avril, date de la visite d'inspection de la FIFA; le 6-7 juin, date de la validation finale par le Comité exécutif de la candidature marocaine et le 13 juin, date du vote final de la FIFA qu'on espère sera un jour de liesse pour tous les Marocains. Si la CAF est totalement impliquée dans le soutien du Maroc, ce qui est un véritable atout avec 53 votants africains, en plus des votants européens pour des raisons de proximité géographique, il faudra tout un travail de communication dans les autres continents dont l'Asie qui a le même nombre de voix. Le Maroc ne pourra donc que sortir vainqueur de cette nouvelle opération et son système de vote qui englobera pour la première fois tous les pays affiliés à la FIFA et non pas comme auparavant où seuls les 25 membres du Comité exécutif s'occupaient de la désignation du pays organisateur du Mondial. Dans l'ensemble, ils seront 207 votants sur les 211 membres, car les pays candidats, notamment le Maroc contre le trio USA, Mexique et Canada, n'ont pas le droit de voter. Il faudra obtenir donc 104 voix sur les 207 mis en jeu pour réussir le défi de l'organisation du Mondial 2026 qui sera marqué par le passage à 48 pays participants au lieu de 32. Il s'agit là d'un sérieux défi pour le Maroc appelé à renforcer son infrastructure dont les terrains, puisque la FIFA exige 14 stades pour le pays organisateur du Mondial...