L'étude menée par le cabinet Kantar TNS sur un échantillon de 1003 personnes représentant les 12 régions du Maroc révèle plusieurs constats. D'abord, seuls 34% anticipent de souscrire aux produits de la finance participative laquelle est considérée par les Marocains comme une nouvelle alternative à la finance classique. Ensuite, l'étude annonce que l'intérêt pour cette nouvelle finance au Maroc reste encore assez timide plus de quatre mois après le démarrage de cette activité dans le secteur bancaire marocain. D'autres constats renvoient à la faible notoriété de la finance participative et à un taux de bancarisation plus élevé chez les hommes que les femmes. Enfin, l'étude révèle que la visibilité des annonces de la finance participative reste faible, d'où la nécessité d'engager un grand effort de vulgarisation et de sensibilisation sur le sujet. La première enquête sur la finance participative réalisée par le cabinet Kantar TNS via des communications téléphoniques auprès de 1003 individus âgés de plus de 18 ans sur l'ensemble des régions du pays a pour objectif d'évaluer la perception des Marocains de cette nouvelle industrie bancaire. Les principales conclusions de l'étude font ressortir une confusion entre finance participative et finance islamique. Ce souci de compréhension requiert plus de vulgarisation et de sensibilisation auprès des Marocains pour une meilleure compréhension de la spécificité de la finance participative. Parmi les personnes questionnées, 7% ont déjà lu, vu ou entendu parler de la finance participative et 21% affirment la connaissance de la finance islamique. Autres conclusions de l'étude : sur l'ensemble des personnes interrogées, 34% se disent prêtes à souscrire pour des produits commercialisés dans la finance participative. Ces confirmations restent à vérifier puisque la marge d'erreur des enquêteurs est située à 0,3% et que les déclarations risquent de ne pas se concrétiser. Aussi, il ressort que les 2/3 des interrogés approchent de façon factuelle la finance participative au Maroc. En pourcentage, il ressort que 28% estiment qu'il faut rester prudent en contractant les produits de la finance participative qui sont conformes avec les valeurs de la chariaa et 39% attendent encore d'être convaincus. D'autres, soit 25% estiment que la finance participative est la bienvenue puisqu'elle est longtemps attendue au Maroc. Contrairement, 8% pensent que la finance participative est juste un déguisement marketing qui permet de mieux vendre les produits bancaires sous couvert de la «religion». L'étude révèle enfin, qu'environ un Marocain sur 4 est bancarisé et que les hommes sont deux fois plus bancarisés que les femmes au Maroc. 12,6 millions de Marocains sont bancarisés et 24 millions de comptes bancaires sont comptabilisés en juin 2017. D'ailleurs, les Marocains les plus bancarisés sont issus des classes supérieures résidant dans le milieu urbain. La notoriété de la finance participative reste assez poussive et est considérée comme une nouvelle alternative. Enfin, les produits qui intéressent le plus chez la finance participative sont en grande partie les crédits.