La compagnie aérienne nationale (RAM) envisage d'aller jusqu'au bout pour être rétabli dans ses droits suite aux propos diffamatoires tenus par le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. L'information a été rapportée, vendredi 1 e décembre par la chaine française M6 info, sur son site électronique. Selon, la même source, l'opérateur aérien du Royaume aurait tenu, en début de mois de novembre, une réunion avec un collectif d'avocat marocains et français afin d'examiner toutes les options de poursuites contre le Chef de la diplomatie algérienne, y compris celle de déposer plainte devant le tribunal de grande instance à Paris, lit-on en substance sur le site de M6info. D'autres sources ont affirmé que la RAM a entamé réellement la procédure de poursuite depuis lundi 4 décembre. Pour rappel, le responsable algérien, lors du Forum des chefs d'entreprises algériens, ayant eu lieu le 20 octobre 2017, a proféré des propos injurieux qui portent atteinte aux coutumes diplomatiques entre les Etats, en déclarant que le modèle économique marocain tire sa force du commerce de cannabis. Des propos qui ont suscité l'ire des responsables de la RAM et même de Rabat, qui a dû rappeler son ambassadeur en Algérie, jugeant que les propos de Messahel inadmissibles. Pour sa part, le transporteur aérien national avait rendu public un communiqué en soulignant que les déclarations du ministre algérien «dénote d'un manque de professionnalisme flagrant et d'une méconnaissance totale de la diplomatie». Tout en manifestant son indignation totale contre ces propos calomnieux, le communiqué a rappelé au ministre algérien que « la RAM est une compagnie internationalement reconnue opérant selon les meilleurs standards de la réglementation du transport aérien mondiale». Notons par ailleurs que la question que tout le monde, pour l'heure, se pose : est-ce les banques marocaines vont suivre la même démarche que la RAM?