C'est parti. La rentrée scolaire 2017-2018 démarre ce jeudi 7 septembre. Plus de six millions d'élèves reprendront le chemin de l'école. Contrairement aux rentrées scolaires des années précédentes, celle de cette année s'annonce sous le signe du changement. De tous les changements. En effet, presque cinq mois avant cette rentrée, la configuration du gouvernement a changé le ministre de l'éducation nationale, qui a changé, à son tour, le ton, les emplois du temps, la cadence, le calendrier des vacances, les règles de conduite, certains manuels scolaires, notamment la mise à jour de certains manuels de l'éducation islamique et l'introduction des cours de citoyenneté. De même, il a opéré des réglages sur l'enseignement des langues étrangères, les effectifs dans les salles de cours et lancé d'autres réformes pour réanimer le secteur. L'objectif est de rendre à l'école publique son image d'antan, surtout quand elle instaurait un véritable espace d'égalité des chances. A ce propos, le ministère de l'éducation nationale compte mettre un terme au phénomène des classes bondées avec des effectifs dépassant, dans certains cas, soixante élèves. Désormais, la salle de cours n'accueillera pas plus de quarante élèves, trente pour les premières années du primaire et moins de trente dans les classes communes. Pour y arriver, le ministère a renforcé l'effectif du corps-enseignant avec le recrutement de pas moins de 24.000 enseignants supplémentaires. En matière d'équipements des salles de cours, le ministère de tutelle a acquis 350.000 tables, 146.500 tableaux, 146.500 bureaux pour les enseignants et d'autres accessoires. S'agissant des inscriptions à la première année du primaire, qui ont été bouclées en juillet, l'âge d'admission a été ramené à cinq ans et demi au lieu de six ans auparavant. Pour le préscolaire, les chérubins rejoindront l'école dès l'âge de quatre ans avec la perspective de généraliser cette approche à l'horizon 2027 avec la coopération et l'implication de la société civile et tous les autres intervenants. La politique du changement a touché également le calendrier des vacances. Ainsi, dès cette rentrée scolaire, la réunification des vacances scolaires aura lieu aussi bien entre le supérieur et les trois cycles de l'enseignement primaire et secondaire qu'entre les douze régions du royaume, avec des arrêts en moyenne toutes les sept semaines. Pour assurer la réussite de cette rentrée scolaire, le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en place toute une batterie de mesures pour assurer un bon démarrage des cours. Pour ce faire, le ministre de tutelle a fait appel aux agents d'autorité dans les préfectures et les provinces, le tissu associatif, les associations des parents et tuteurs d'élèves pour coordonner toutes les actions avec les services des directions provinciales et des académies régionales pour baliser la voie devant l'élève afin de reprendre ses cours dans de bonnes conditions. Toutefois, ces mesures ne reflèteront que la couleur du tableau encore utilisé dans l'apprentissage au sein de l'école publique sans une véritable approche pédagogique, un enseignement de qualité et une coopération des partenaires sociaux. Ces derniers affutent déjà leurs armes revendicatives et comptent monter au créneau pour faire valoir leurs doléances.