Les habitants de la ville de Sidi Ifni, les tribus des Ait Baâmrane et l'ensemble du peuple marocain, célèbrent mercredi, le 41ème anniversaire de la récupération de Sidi Ifni, le 30 juin 1969, qui restera à jamais gravé en lettres d'or comme l'un des événements glorieux de la lutte héroïque pour le parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume. Chaque année, cet événement est commémoré dans la joie et la fierté par l'ensemble des Marocains, qui tiennent ainsi à rendre un vibrant hommage aux grands nationalistes et patriotes, hommes et femmes, et à leur tête, le libérateur de la nation, feu SM Mohammed V, et son compagnon de combat pour le parachèvement de l'intégrité territoriale, feu SM Hassan II, que Dieu ait leur âme en Sa sainte miséricorde. Certes, le retour de Sidi Ifni à la mère patrie est le résultat d'une action diplomatique, mais il est surtout le couronnement d'une longue lutte contre le colonialisme menée par les valeureux membres des tribus Ait Baâmrane. Les ressources et la position stratégique de Sidi Ifni ont fait d'elle une région convoitée par l'Espagne qui l'a occupée en 1934 et l'a déclarée “Capitale du gouvernement d'Afrique du Nord espagnole”. Le processus de libération de Sidi Ifni du joug du colonialisme a atteint son summum en 1946, avec le soulèvement des tribus Ait Baâmrane contre l'occupation étrangère pour faire avorter une tentative d'imposer la nationalité espagnole aux habitants de la région. Les Ait Baâmrane, hommes et femmes d'une bravoure légendaire, ont été le fer de lance de la résistance nationale dans le sud du Maroc et les pourvoyeurs des nationalistes du Nord en armes, à travers leurs cellules de résistance, affirmant ainsi leur attachement à leur marocanité et au glorieux trône alaouite. Le combat pour la récupération de Sidi Ifni a pris toute sa dimension en 1963 lorsque feu SM Hassan II a saisi l'occasion d'une escale à Madrid pour rappeler au chef de l'Etat espagnol de l'époque que le Maroc entendait, en toute légitimité, reprendre l'enclave d'Ifni sous sa souveraineté. Après une période de revendication, il a fallu d'intenses négociations sous l'égide du comité des Nations Unies pour la Décolonisation, pour que le Royaume parvienne à faire valoir son droit naturel et légitime à la récupération de cette partie intégrante de son territoire. Le processus a été couronné, le 30 juin 1969, par le retour de cette partie si chère du Royaume à la mère patrie et le début de l'ère de la liberté et de l'indépendance. Après sa rétrocession, la ville de Sidi Ifni a eu, le 18 mai 1972, le privilège d'accueillir feu SM Hassan II. Cette visite a concrétisé l'importance stratégique que les Rois du Maroc ont, de tout temps, accordé au sud du Royaume et aux provinces sahariennes. Ainsi, les événements historiques de Sidi Ifni et d'autres lieux du territoire national ont eu pour effet salutaire de consolider l'esprit patriotique qui anime tout un chacun et de conforter la détermination des nationalistes à consentir des sacrifices pour le triomphe de leur cause. Suivant la voie tracée par Ses illustres ancêtres alaouites, SM le Roi Mohammed VI a repris le flambeau du combat contre toutes les manoeuvres visant à porter atteinte à la stabilité du Maroc, à sa sécurité et à la dignité de ses citoyens. Le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, avance avec confiance et sérénité sur la voie de l'édification et de la préservation de son intégrité et de son unité, faisant face, à la faveur d'une mobilisation totale, à tous les complots ourdis par les ennemis de la nation visant à porter atteinte à son intégrité territoriale et à ses valeurs sacrées. Aujourd'hui, la commémoration de cette épopée nationale est une manière d'entretenir la mémoire, celle qui relate aux générations futures les exploits et épopées des ancêtres et leurs significations profondes en vue de stimuler leur sens de patriotisme et de les armer contre les manigances hostiles à la Nation.