Le Maroc table d'ici 2020 sur une capacité de production d'un million d'unités, la réalisation d'un taux d'intégration locale de 80% des véhicules sortant du Royaume, et d'un chiffres d'affaires annuel de 10 milliards d'euros, a affirmé mercredi dernier à Tanger Automotive City, le ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Un chiffre d'affaire annuel de 10 milliards d'euros, une capacité de production d'un million de véhicules et un taux d'intégration locale de 80% des voitures sortant du royaume à l'horizon 2020, tel est l'ambition exprimée par Moulay Hafid El Alamy pour le secteur automobile. En visite à Tanger Automotive City où se tient le 4e Salon de la sous-traitance automobile, le ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique a renouvelé sa confiance dans la solidité de l'essor de cette industrie sur laquelle le Maroc table pour devenir un hub euro-africain en la matière. «Nous sommes fiers de cette belle réussite, mais nous ne nous arrêterons pas là. Nous tablons, d'ici 2020, sur une capacité de production d'un million d'unités, contre 650.000 actuellement, la réalisation d'un taux d'intégration locale des véhicules sortant du Maroc de 80% et d'un chiffres d'affaires annuel de 10 milliards d'euros, avec à la clé la création de 160.000 emplois». Pour ce faire, le Maroc offre aux investisseurs étrangers des avantages majeurs, dont la stabilité, la sécurité et la compétitivité pour l'emplacement de la production et la logistique pour l'export, à côté de la présence d'une main d'œuvre hautement qualifiée. Le tout a conduit à un enracinement de l'industrie qui se poursuit à une fréquence vigoureuse. «Nous avons atteint la taille critique qui attire les équipementiers de tous les continents, y compris ceux des pays asiatiques», a précisé El Alamy. Dans ce cadre, le projet de création de la « Cité Mohammed VI Tanger Tech » lancé par SM le Roi est un facteur décisif pour les investisseurs asiatiques, qui auront la possibilité de produire au Maroc et d'exporter à l'international. De plus, des événements comme le Salon de la sous-traitance automobile contribuent à assoir la réputation nationale en la matière.Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce salon de trois jours s'assigne pour objectif majeur d'attirer un maximum de sous-traitants pour s'installer autour des équipementiers, en vue de garantir une proximité, une réactivité et une optimisation des coûts de sous-traitance, chose qui est fondamentale dans la filière automobile. En réaction à ces facteurs, l'essor du secteur automobile se fait remarquablement sentir. Il s'est engagé vers davantage d'intégration locale, avec le développement de son tissu d'opérateurs nationaux et la diversification de ses métiers. Depuis 2014, année de lancement du PAI, à 2016, le chiffre d'affaires à l'export du secteur a réalisé une évolution de 50%, passant de 40 milliards de dirhams à 60 milliards, avec une perspective d'exporter 100 MMDH avant 2020. Une donne confirmée par le ministre de l'Industrie, qui rajoute qu'« avec la restructuration du secteur en écosystèmes métiers, la mise en place de dispositifs d'appui et de financement adaptés et le lancement de l'écosystème Renault et du projet Peugeot, nous nous acheminons à grands pas vers la réalisation de nos objectifs pour le secteur». A ce jour donc, et dans le cadre du déploiement du Plan d'accélération industrielle, sept écosystèmes ont été lancés dans le secteur automobile. Ils concernent les filières automobiles «câblage automobile», «intérieur véhicule et sièges», «métal et emboutissage», «batteries automobiles», «moteurs et transmission» et deux constructeurs automobiles, à savoir «Renault» et «PSA Peugeot».