Un tempérament de « chien », une mine déconfite, le visage renfrogné par ces temps qui courent, ne cherchez pas loin, c'est un jeûneur qui s'est levé du pied gauche. Si le mois sacré du Ramadan est connu pour ses caractères de piété, de tolérance et de partage, il comporte un autre caractère bien plus épineux, la mauvaise humeur. Paradoxe ou pas, pour un oui ou pour un non, les abstinents sont sur le qui-vive, les nerfs à vif et prêt à en découdre. Rester toute une journée sans manger, sans boire ou fumer n'est pas chose facile et particulièrement lorsqu'on y associe les tâches quotidiennes. Au bureau, au marché ou à la maison, il n'est pas facile de garder sa bonne humeur et pire, son sang-froid. Alors, il est fréquent de croiser, durant cette période de diète, au détour d'une rue, dans les transports en commun ou dans les souks et supermarchés ; un passant à la mine grise, un chauffeur prêt à cracher le feu, un standardiste qui vous rabroue à la moindre occasion ou une secrétaire peu accueillante… Les esprits s'échauffent, les nerfs sont à fleur de peau, les jeûneurs sont sur la défensive, déversant leur bile sur les autres et, dans une moindre mesure, les poings fermés prêts à l'attaque. Ce comportement « ramadanesque » a tendance à prendre de l'ampleur dans le quotidien des marocains. Un mois de ramadan censé être une période de piété, de tolérance et de partage où les fidèles musulmans doivent se rapprocher le plus de Dieu. Et Dieu sait qu'ils ne ratent pas une occasion de flancher… A travers cette adresse mail : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. C'est une page qui est faite pour vous et avec vous !