Israël a fini par obtempérer face à la pression de la communauté internationale. Le cabinet de sécurité israélien présidé par Benjamin Netanyahu a décidé une levée partielle du blocus imposé à Gaza. Du côté des Palestiniens, la levée partielle de l'embargo demeure insuffisante. Le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déjà déclaré vendredi à l'émissaire américain George Mitchell «la nécessité de lever totalement le blocus israélien de la bande de Gaza». Israël a fini par obtempérer face à la pression de la communauté internationale. Le cabinet de sécurité israélien présidé par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a décidé une levée partielle du blocus imposé à Gaza. Pour l'Etat hébreu, « il s'agit de la meilleure décision, qu'il pouvait prendre » comme a tenu à souligner son chef du gouvernement. Car selon lui, cela va isoler de plus en plus le mouvement Hamas sur la scène palestinienne, et par conséquent, de toute la région du conflit. Une vision partagée par son proche Gilad Erdan, ministre de l'environnement, indiquant que l'embargo établi depuis 2006 a eu des effets pervers, en aboutissant au renforcement du contrôle du Hamas de Gaza. Il est à souligner que l'allégement du blocus concerne uniquement les frontières terrestres, et ne sera nullement étendu aux accès maritimes. Tous les bateaux seront obligés de faire escale dans le port israélien d'Ashdod pour contrôle. Les Etats-Unis, alliés stratégiques d'Israël ont salué dimanche cette position. Robert Gibs, porte-parole de Barack Obama a déclaré que son pays va « continuer à soutenir cette action et que la mise en œuvre des mesures annoncées par le gouvernement israélien vont améliorer les conditions de vie des habitants de Gaza.» En fait, cette déclaration constitue peut être un réchauffement diplomatique dans les relations entre les deux pays. Pour l'heure, on parle d'une éventuelle rencontre le 6 juillet entre le chef de la maison blanche et le premier ministre israélien. Même son de cloche de la part de l'Union européenne. Son chef de diplomatie, Catherine Ashton, a déclaré dimanche que la décision du gouvernement de Netanyahu « est très encourageante, et représente une avancée significative.» Selon elle, le blocus est « contreproductif et ne fait que nourrir la radicalisation » Part ailleurs, il est à souligner que le gouvernement allemand s'est indigné dimanche devant le refus des autorités israéliennes, considérant qu'il s'agit dune grande erreur diplomatique de n'avoir pas permis au ministre allemand du développement, Dirk Niebel, de faire un déplacement à Gaza. Du côté des Palestiniens, la levée partielle de l'embargo demeure insuffisante. Le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déjà demandé vendredi, à l'émissaire américain George Mitchell « la nécessité de lever totalement le blocus israélien de la bande de Gaza » ont affirmé des hauts cadres palestiniens. Pour Abbas, une levée totale va contribuer certainement à assouplir les positions et contribuera à de « grands progrès dans les négociations indirectes que conduit l'émissaire américain » a indiqué Nabil Abou Roudaina. Pour sa part, Saëb Erakat, le blocus imposé par Israël est une « sanction collective » tout en appelant l'Etat Hébreu à lever les barrières de tous les points de passage. Il faut souligner que l'assaut israélien contre la flottille de la liberté lui a valu les critiques les plus acerbes, non pas seulement des pays de la communauté internationale, mais également des différentes sensibilités de la communauté juive que ce soit en Israël ou dans le monde. Ainsi, la section allemande du réseau « Juifs européens pour une paix juste au Proche-orient » a décidé de faire acheminer un bateau humanitaire à Gaza. Edith Lutz, membre du réseau a déclaré qu'une telle action a pour objectif de « convaincre Israël que le bateau est inoffensif et qu'il peut y avoir d'autres.»