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George Joffe, professeur à l'université britannique de Cambridge et grand expert des affaires nord-africaines : «SM le Roi Mohammed VI mérite d'être félicité pour sa volonté de donner un fort élan au processus de réformes»
SM le Roi Mohammed VI mérite d'être félicité pour sa volonté de donner un fort élan au processus de réformes au Maroc, a déclaré à la MAP, M. George Joffe, professeur à l'université britannique de Cambridge et grand expert des affaires nord-africaines. Joint au téléphone, M. Joffe, auteur de plusieurs ouvrages sur la vie politique dans la région arabe, a souligné que les élections législatives prévues vendredi, marque «une étape importante dans l'évolution politique du Maroc». Si le processus de réformes politiques a été entamé au Maroc dès les années 1990, SM le Roi Mohammed VI mérite d'être félicité pour sa volonté de donner un fort élan à ce processus, a dit le politologue. La balle désormais dans le camp des partis politiques Le chercheur a, par ailleurs, souligné que les partis politiques marocains, quelles que soient leurs tendances, doivent se mettre au diapason de ces élections qui interviennent dans le sillage des importantes et profondes réformes introduites sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI. Il serait intéressant de voir qui des différentes formations en lice fera montre du degré le plus élevé de compréhension de la portée des réformes initiées mais également des attentes de l'électorat marocain, a-t-il dit. «La balle est désormais dans le camp des formations politiques marocaines» d'autant plus que les fondements politiques sont déjà mises en place pour réussir le pari du renouveau politique dans le pays, a-t-il fait observer. Les réformes initiées par le Souverain donnent une substance aux élections, a dit le chercheur, notant que la nouvelle Constitution, plébiscitée par le peuple marocain en juillet dernier, confère au gouvernement qui sera issu du scrutin de vendredi de réels pouvoirs politiques. «Il s'agit d'une étape importante dans l'évolution politique du pays», a-t-il insisté, notant que la réaction du Maroc dans le sillage des événements que la région arabe a connus depuis le début de l'année en cours a eu le mérite de rétablir la dynamique des réformes politiques. Pour lui, l'approbation de la nouvelle Constitution, à l'occasion du référendum de juillet dernier, est la preuve de cette redynamisation des réformes. La Monarchie marocaine garant de la stabilité M. Joffe a, d'autre part, mis en exergue la vocation et le rôle de la Monarchie marocaine en tant que garant de la stabilité et de la pérennité de l'Etat, soulignant que la Monarchie marocaine se distingue par sa légitimité historique, politique et religieuse. Cette légitimité incontestable explique le vote massif en faveur de la réforme constitutionnelle lors du référendum de juillet dernier, a poursuivi le spécialiste. Le chercheur a en outre relevé que le Maroc, tout en étant bien préparé pour réussir le pari de la réforme politique, se trouve confronté à des déficits économiques et sociaux, résultats de facteurs exogènes liés à la crise économique et financière internationale. Le futur gouvernement sera appelé à retrousser les manches pour trouver les réponses adéquates à ces problèmes économiques, a souligné M. Joffe, citant notamment une meilleure redistribution et exploitation des ressources du pays et le problème du chômage des jeunes. Le règlement de ces déficits contribuera à coup sûr au renforcement de la stabilité dont jouit le Maroc, a-t-il dit, notant que le Maroc, fort de ses bonnes relations avec ses partenaires internationaux, peut réussir ce pari.