Le Fonds monétaire international (FMI) qui vient de réviser à la baisse la croissance mondiale, demeure optimiste pour le Maroc avec un taux de croissance prévu de 2,3% en 2016 et de 4,1% en 2017. Toutefois, cet optimisme pose question! En effet, dans la nouvelle édition des prévisions du FMI pour l'économie mondiale, le PIB mondial ne devrait s'accroître que de 3,2 % en 2016 et 3,5 % en 2017, soit une révision à la baisse de 0,2% et 0,1%. En effet, la baisse du prix des matières premières a touché plusieurs pays émergents comme la Russie (-1,8% en 2016) ou le Nigeria (0,6% en 2016). Ainsi, le taux de croissance des pays émergents n'augmentera que modérément par rapport à 2015, passant à 4,1% cette année et 4,6% l'année suivante. Pour le Maroc, le FMI prévoit un taux de croissance prévu de 2,3% en 2016 et de 4,1% en 2017. Mieux pour 2021, la trajectoire de croissance prévoit 4,8%, soit presque autant que l'Afrique subsaharienne (5%) et mieux que la MENA (3,8%). Au niveau de l'inflation, le FMI prévoit 1,3% en 2016 et 2% en 2017 contre 1,6% en 2015. Aussi, un excédent courant est prévu pour 2016 avec un niveau de 0,1% du PIB avant un retour au déficit en 2017 avec -0,3%. En 2015, l'estimation de l'excédent courant est de 0,4%. Pour la croissance économique, rappelons que le HCP prévoit 1,3% quand BAM ne s'attend qu'à 1%. C'est ainsi que pour notre part à flm.ma, nous faisons davantage confiance au HCP et à BAM qu'au FMI pour deux raisons essentielles. Tout d'abord, le FMI est presque «juge et partie», vu que c'est lui qui impulse une grande partie de la politique budgétaire et est donc plus amené à être optimiste. Ensuite, la variable de l'impact de la pluviométrie est davantage mieux cernée par les économistes locaux de BAM et du HCP que ceux du FMI. *Directeur exécutif de flm.ma