Née le 4 janvier 1983, Asmaa Niang débuta sa carrière dans le Judo à l'âge de 20 ans après s'être adonnée bien avant et pour 10 années à l'athlétisme et au Handball. Il faut dire que la judokate marocaine avait tout d'une championne. Débutant en 2005 par le Tournoi Masters 92 (- 63 kgs) à Nanterre en France et où elle a été classée 2e, sa carrière a semblé prendre une courbe ascendante à travers sa participation aux plus grandes compétitions mondiales de Judo, qui lui valurent des médailles d'or (Championnat d'Afrique, Championnat de France 1e division, le Tournoi Grand Prix...). Et la belle aventure continue pour la judokate marocaine ! Redoutée des plus balèzes de ses adversaires pour sa prise de main droite et sa technique, Asmaa semble loin d'avoir seulement le vent en poupe. Preuve en est, sa brillante prestation lors du championnat d'Afrique des -80 kgs qu'abrite la Tunisie – avec la participation de 33 pays - et où elle a été sacrée championne d'Afrique dès la première journée de cette manifestation continentale de grande envergure. Une médaille d'or qui lui a valu la qualification au fameux JO (jeux olympiques) que le Brésil accueillera par la portière de Rio de Janeiro. Dans ce sens, Asmaa Niang est la deuxième à participer aux JO après Ghizlane Zouak qui fut la première marocaine à y avoir participé en 2012, et qui s'est adjugée, quant à elle, d'une médaille d'argent (-63 kgs) à Tunis. Il est à dire qu'à ses débuts, Asmaa Niang, et en parallèle à son activité de prédilection, le judo en l'occurrence, assurait, depuis 2006, la tâche de sapeur-pompier à Paris afin de joindre l'utile à l'agréable ou encore le «social» au «sport». Ayant été promu au bureau sport à l'Etat-major du Courbevoie en France, les gardes qu'elle avait à assurer ne rimaient aucunement avec son statut de sportif de haut niveau et se voyait contrainte par l'idée de se voir perdre le bon vent pour sa carrière. Chose qui la poussa à abandonner ses fonctions comme le rappelle sa phrase lors d'une ancienne interview : «je veux me donner à fond pour le judo». Il est évident de voir en cette «as» du judo, une fois sur le tatami, se dégager une force physique impressionnante. C'est ce qui lui vaut comme tout sportif de haut niveau, de se ressourcer en optant pour des activités. Pour la représentante du Maroc aux JO de Rio l'été 2016, regarder des films entre un entrainement et un autre est le meilleur moyen pour se reposer de la lassitude des entrainements durs par lequel le judo est connu. Du côté culinaire, son plat préféré, selon ses mots dans une interview peu ancienne, est le «Tajine au poulet fait maison». Il est à rappeler que sur les 17 judokas ayant participé avec la sélection marocaine en Tunisie, la participation masculine ne fut pas convaincante pour l'entraineur de la sélection marocaine du judo ni pour Chafik El Kettani, président de la Fédération marocaine de judo. Toute la chance est donc du côté d'Asmaa Niang, pour faire monter le drapeau bien haut dans le ciel de Rio et honorer ce sport, où la participation féminine, en dépit des efforts déployés par la Fédération dans ce sens, demeure toujours timide.