Bonne nouvelle pour les malades de l'hépatite C. Trois mois après l'entrée sur le marché national du sofosbuvir, un deuxième médicament local anti-hépatite est disponible depuis le 31 mars dans les pharmacies nationales. Il s'agit du «daclatasvir». Le médicament est commercialisé à 1549 dirhams dans les pharmacies du Royaume contre 100 000 dirhams en Europe. Et ce ne serait pas tout, annonce le ministère de la santé. D'autres médicaments anti-hépatite, particulièrement coûteux, feront prochainement l'objet du même traitement que le sofosbuvir et le daclatasvir. Le ministère de la santé poursuit son offensive contre l'hépatite C. Décidément, il entend démocratiser l'accès au traitement contre l'hépatite C. En décembre 2015, le ministère mettait fin au calvaire des 627 milles Marocains souffrant d'hépatite C, en annonçant la commercialisation du sofosbuvir au Maroc. Une molécule permettant de guérir de l'hépatite C en trois mois. L'annonce fut un soulagement pour les patients de la maladie puisque le traitement accessible auparavant à 800 000 dh a été réduit à 9000 DH, soit 3000 dirhams par boite de générique. Le deuxième médicament lancé par le ministère de la santé s'inscrit également dans le cadre de la démocratisation du traitement de l'hépatite C. En effet, il est commercialisé à 1549 dirhams dans les pharmacies du Royaume contre 100 000 dirhams en Europe. D'ailleurs, selon le ministère de la santé, des discussions seraient en cours avec l'agence nationale de l'assurance maladie (ANAM) pour intégrer le «daclatasvir» dans la liste des médicaments admis au remboursement. L'objectif étant «d'éviter aux patients atteints de la maladie des dépenses catastrophiques en relation avec leur maladie, particulièrement pour les pauvres et les démunis». Selon un communiqué du ministère de la santé, le médicament sera fabriqué localement et mis sur le marché par un laboratoire pharmaceutique marocain. «Le médicament pourra accroitre les chances de guérison des patients», souligne le communiqué. La mise sur le marché du «daclatasvir» s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère de la santé visant à éradiquer l'hépatite C à l'horizon 2020. Avec le lancement du deuxième médicament, souligne le ministère de tutelle, «le Maroc dispose désormais d'un arsenal thérapeutique nécessaire pour une prise en charge complète des patients atteints de l'hépatite C». A en croire le communiqué du ministère de la santé, le «daclatasvir» ne serait pas le dernier médicament anti-hépatite à être mis le marché et surtout à voir son coût réduit significativement. D'autres spécialités pharmaceutiques coûteuses, précise le ministère, sont actuellement en instance d'enregistrement et de fabrication. Dans les prochaines semaines, ces médicaments feront successivement leur entrée sur le marché national, annonce le département de Louardi. A noter que d'autres maladies, à l‘instar du cancer seraient également dans le viseur du ministère de la santé. Le 24 mars dernier, le ministère de la santé, le ministère de l'économie et des finances, le ministère de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique et des représentants de l'industrie pharmaceutique nationale ont signé des contrats de performance visant à développer le secteur pharmaceutique national pour que d'autres maladies bénéficient du même traitement que l'hépatite C.