A travers des toiles qui ornent les murs du hall de sa maison à Salé illustrant les thèmes de l'amazighité et de la femme rurale, l'artiste-peintre Meryem Aït Abdelkrim œuvre à mettre en valeur la richesse d'un patrimoine culturel et civilisationnel du Marocdont elle puise son inspiration. Native de Rabat en 1964, cette plasticienne qui appartient au mouvement pictural impressionniste, retrace les détails de la vie quotidienne de l'Homme marocain, en particulier la femme qui occupe une place de choix dans ses créations. Dans une déclaration au portail MAP-Amazigh, Meryem Aït Abdelkrim, relève que le patrimoine amazigh, en tant qu'héritage culturel et civilisationnel pour tous les Marocains, se distingue par sa diversité et sa richesse, notant dans ce sens que le caractère Tifinagh, le tapis, ainsi que les habits traditionnels avec leurs motifs et leurs couleurs vives séduisent aussi bien l'Homme que l'artiste peintre. Affirmant que l'intérêt qu'elle accorde à la femme rurale dans ses œuvres n'est pas anodin puisqu'il illustre la grande admiration qu'elle voue à sa patience et à son combat quotidien, l'artiste peintre estime que "la situation de la femme marocaine, qui a exploré des domaines qui étaient l'apanage des hommes, s'est améliorée considérablement ces dernières années". Et d'ajouter qu'elle essaie, à travers ses toiles, de mettre en avant la force et l'optimisme de la femme marocaine. Se remémorant ses premiers pas dans les domaines des arts plastiques, Meryem Aït Abdelkrim, fait savoir qu'elle a commencé à s'intéresser à la peinture depuis l'âge de 15 ans, d'abord en tant que loisir avant de devenir une partie intégrante de sa vie. Le rayonnement de cette artiste a dépassé les frontières du Maroc, après avoir pris part à plusieurs expositions à l'échelle nationale et en Europe, notamment en France. Au-delà de sa passion pour les arts plastiques auxquels elle consacre une large partie de son temps, Meryem Aït Abdelkrim a d'autres préoccupations en particulier dans le domaine associatif. Elle est ainsi membre de plusieurs associations de prise en charge des enfants et des détenus et participe également à des ateliers de formation dans les arts plastiques. Elle s'intéresse aussi au théâtre et au cinéma, partant de sa conviction que l'art est un ensemble indissociable.