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Le polisario, nouveau soutien logistique de Daesh
Publié dans Albayane le 05 - 02 - 2016

De nombreux rapports d'organismes internationaux et de centres de veille sécuritaire à travers le monde l'avaient dit et redit : la collusion du polisario avec les groupes terroristes constitue un danger imminent pour la sécurité de la région.
Le démantèlement, mardi dernier, par le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) d'une cellule terroriste en lien avec l'organisation "Etat Islamique" dont les membres envisageaient de rallier Daech en Libye avec l'aide des bandes du polisario spécialisées dans la contrebande et le crime organisé, renseigne sur le degré de nuisance sécuritaire que représente ce mouvement séparatiste pour la zone maghrébine et l'Europe.
Principal bras logistique d'Al Qaida au Maghreb (AQMI), le polisario campe aujourd'hui un nouveau rôle sordide dans la zone sahélo-saharienne. Celui de pourvoyeur d'armes aux candidats jihadistes pour Daech en Libye et en Syrie.
Les membres de cette cellule terroriste cherchaient à se procurer des armes -un marché juteux que les mercenaires du polisario manipulent à tour de bras dans la région-, pour perpétrer des opérations terroristes dans des villes du Royaume.
Voilà un nouveau projet destructeur que le polisario nourrit et prépare pour nuire au Maroc sous l'oeil bienveillant de son mentor algérien, face à son échec cuisant de pouvoir convaincre la communauté internationale de la viabilité de son projet d'Etat fantoche et devant le succès que rencontre la politique de développement menée par le Royaume dans ses provinces du sud, à la faveur d'un modèle de développement conçu pour ces provinces dans le respect de la spécificité de la région, et en réponse aux attentes des populations.
La question de la collusion des séparatistes du polisario avec les groupes terroristes a été soulevée à maintes reprises.
Plusieurs experts et rapports internationaux ont en effet attiré l'attention sur ce phénomène qui s'aggrave de par la situation de blocage que créé l'Algérie pour parvenir à une solution au conflit artificiel autour du Sahara et partant à l'intégration économique du Maghreb.
En 2008 déjà, le Centre européen d'intelligence stratégique et de sécurité (ESISC) basé à Bruxelles avait mis en garde contre le rapprochement du front polisario avec AQMI, soulignant que «l'indépendance» promise par la direction des séparatistes est devenue de plus en plus chimérique aux yeux mêmes de ses fidèles et sympathisants. Le rapport avait précisé que face à ce vide idéologique, une situation sociale désastreuse prévaut dans les camps de Tindouf poussant une partie de la jeunesse du polisario «à se désolidariser de cette courbe et à rechercher un activisme plus violent, plus immédiat et plus actif».
Il s'agit au final, selon l'ESISC, «d'une espèce de synthèse assez diabolique qui se fait là entre les islamistes qui ont un programme politico-religieux extrêmement radical et clair, et d'autre part les déçus du polisario qui ont évidemment une cause indépendantiste qui ne verra pas le jour».
Le centre international des études sur le terrorisme (ICTS) basé aux Etats unis avait lui aussi mis en garde contre la connexion des groupes terroristes sévissant en Afrique du Nord et au Sahel et les milices du polisario recrutées dans les camps de Tindouf, en relevant la montée en puissance dans la région d'Al-Qaida et des groupes extrémistes qui lui sont affiliés.
Le rapport de ce centre relève qu'AQMI et d'autres groupes extrémistes régionaux cherchent à exploiter la situation dans les camps contrôlés par le polisario en y menant d'intenses activités de recrutement, soulignant l'urgence d'agir face à cette menace grandissante de radicalisation dans les camps de Tindouf.
Pour le Professeur Charles Saint-Prot, Directeur général de l'Observatoire d'études géopolitiques à Paris, le récent démantèlement d'une cellule terroriste se réclamant du groupe Daech et s'appuyant sur des membres du polisario est «une nouvelle preuve» du danger que le mouvement séparatiste représente pour la région.
Le polisario a toujours été un facteur de déstabilisation et d'insécurité, a-t-il rappelé dans une déclaration à la MAP.
«Ce mouvement a servi l'agitation de Kadhafi, il a été instrumentalisé par l'Algérie et le bloc communiste pour affaiblir le Maroc dans le cadre de la Guerre froide, il reste une marionnette du régime algérien qui poursuit des objectifs dangereux pour la paix et la sécurité au Maghreb et dans la zone sahélo-saharienne», a affirmé M. Saint Prot.
Tout en ayant des liens avec les trafiquants et les mafias qui sévissent dans la région en liaison avec les terroristes, «il se trouve naturellement impliqué avec les mouvements terroristes car une partie de ses militants souscrit à l'idéologie des mouvements politico-religieux qui exploitent la misère et les mauvaises conditions de vie des personnes séquestrées dans les camps de Tindouf en Algérie», a expliqué l'expert français.
Hier avec Al Qaida et ses franchises au Sahel et au Maghreb (Fath Al Andalous, Al Mourabitoune Al Joudoud, Amgala, Mujao, Boko Haram, Al Chabab et Ansar Acharia), aujourd'hui c'est sur l'Etat islamique que les jeunes désœuvrés des camps de Tindouf fondent leur espoir. Leur direction: la Libye devenue une foire aux armes qui menace la sécurité et la stabilité de la région et au-delà. Leur projet : intégrer des réseaux terroristes locaux et internationaux avec des intentions belliqueuses envers le Royaume.
Depuis les attaques ayant pris pour cible des sites symboliques dans la ville de Casablanca le 16 mai 2003, les autorités marocaines ont réussi à démanteler d'importants réseaux terroristes qui comptent parmi leurs membres des activistes du polisario. Les mises en garde internationales confirment l'urgence de se pencher sur la situation sécuritaire de la région, aggravée par l'impasse créée par l'Algérie pour le règlement de la question du Sahara.
Aujourd'hui, il apparait que des membres du polisario ont tissé des liens avec le groupe Daech. Le Polisaro est devenu donc un facteur majeur d'insécurité et d'instabilité.
«Quand on sait que la bande séparatiste n'est qu'un instrument du régime algérien et qu'il ne peut rien faire sans son aval, on peut se demander quel est l'implication exacte de l'Algérie: est-ce de l'incompétence ou une nouvelle manifestation d'un jeu dangereux, qui, finalement menace tout le Maghreb et le Sahel ? s'est interrogé M. Saint Prot, estimant qu'il est temps que la communauté internationale ouvre les yeux sur le grave danger que représentent les activités criminelles du polisario désormais inscrit sur la liste des organisations terroristes.
Le récent démantèlement au Maroc d'une cellule terroriste se réclamant du groupe Daech et s'appuyant sur des membres du polisario est une nouvelle preuve du danger que le mouvement séparatiste représente pour la région, a estimé jeudi le professeur Charles Saint-Prot, Directeur général de l'Observatoire d'études géopolitiques à Paris.
'Si le polisario a toujours été un facteur de déstabilisation et d'insécurité ayant servi l'agitation de Kadhafi, puis comme instrument entre les mains de l'Algérie et le bloc communiste pour affaiblir le Maroc dans le cadre de la Guerre froide, il reste une marionnette du régime algérien qui poursuit des objectifs dangereux pour la paix et la sécurité au Maghreb et dans la zone sahélo-saharienne», a relevé l'expert français, dans une déclaration à la MAP.
Tout en ayant des liens avec les trafiquants et les mafias qui sévissent dans la région en liaison avec les terroristes, il se trouve naturellement impliqué avec les mouvements terroristes car une partie de ses militants souscrit à l'idéologie des mouvements politico-religieux, qui exploitent la misère et les mauvaises conditions de vie des personnes séquestrées dans les camps de Tindouf en Algérie, a expliqué M. Saint Prot.
Ce géopoliticien spécialiste de la région affirme que l'on retrouve ainsi des membres du polisario dans des activités mafieuses ou terroristes en Libye, au Mali, dans certaines régions algériennes et en Mauritanie, rappelant un rapport récent sur le terrorisme dans le monde réalisé par une agence japonaise de renseignement placée sous la tutelle du ministère nippon de la justice, qui a révélé les connexions entre le polisario et les groupes terroristes, notamment AQMI, Al Mourabitoune de l'algérien Mokhtar Belmokhtar et d' autres groupes locaux dans la zone du Sahel, notamment au Mali.
Aujourd'hui, poursuit M. Saint Prot, il apparait que des membres du polisario ont également des liens avec le groupe Daech. Ce mouvement séparatiste est devenu un facteur majeur d'insécurité et d'instabilité.
«Quand on sait que la bande séparatiste n'est qu'un instrument du régime algérien et qu'elle ne peut rien faire sans son aval, on peut se demander quelle est l'implication exacte de l'Algérie: est-ce de l'incompétence ou une nouvelle manifestation d'un jeu dangereux qui, finalement, menace tout le Maghreb et le Sahel ?», s'interroge M. Saint Prot, soulignant l'urgence pour la communauté internationale de se pencher sur le grave danger que représentent les activités criminelles du polisario désormais inscrit sur la liste des organisations terroristes.


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