Cinq nouveaux visages rejoindront la chambre des représentants dans les prochains jours. Et un sixième leur emboitera le pas, le 10 mars prochain, suite au scrutin partiel qui sera organisé dans la circonscription d'Ifrane. C'est le verdict du conseil constitutionnel concernant des cas de transhumance selon l'article 61 de la constitution et l'article 10 du règlement intérieur de la chambre des représentants. Les cinq nouveaux députés prendront ainsi les places de Hassan Derham de l'union socialiste des forces populaires (USFP) qui a rejoint le Rassemblement national des indépendants (RNI), Said Chbaâtou qui avait quitté l'USFP pour se présenter aux dernières élections sous la bannière du RNI, Mohamed Touimi Benjelloun du RNI qui avait rallié le PAM, Tarik Kebbag, ancien maire d'Agadir, qui avait présenté sa démission de l'USFP et Zine El Abidine Haouas qui avait quitté le PAM pour rejoindre le parti de l'Istiqlal (PI). Le sixième cas de transhumance concerne la circonscription d'Ifrane. Dans cette circonscription de deux sièges, Mohamed Ouzzine du Mouvement populaire a été élu en 2011. Et lorsqu'il a été nommé ministre, sa place a été occupée par son colistier Nabil Belkhayat. Sauf que ce dernier a également changé de couleur politique lors des dernières élections. Dans ce cas, d'aucuns s'attendaient à ce que le siège vacant reviendrait au mandataire de la liste arrivée en troisième position lors du scrutin de novembre 2011. Mais, le conseil constitutionnel a opté pour un scrutin partiel, le 10 mars, en vue de pourvoir ce siège pour une durée de six mois. Ce qui est intriguant dans ce lot de transhumance est que les six députés, ayant perdu leur siège, ont perçu leur salaire durant les mois de septembre, octobre et novembre, même s'ils avaient déposé leur démission au début du mois d'août. La décision du conseil constitutionnel n'a été rendue publique que le 19 décembre 2015 et le verdict n'a été signifié aux nouveaux heureux députés que tout récemment. Et jusqu'à présent, ils n'ont pas encore été convoqués par leur groupe parlementaire pour rejoindre l'Hémicycle. Les cinq premiers siègeront ainsi à l'Hémicycle durant une durée de sept mois et le sixième pour un «mandat» de six mois. L'application de la loi sur la transhumance leur a ainsi accordé le statut de député et même, peut être, une retraite !