L'aventure continentale du handball marocain a pris fin, mercredi, sur un match âprement disputé pour le compte des quarts de finale du 22e championnat africain des nations (CAN 2016), organisé actuellement en Egypte. L'équipe du Maroc a raté de peu une place en demi-finales qui vont se dérouler ce vendredi avec la présence de trois sélections arabes, les meilleures du Continent. Une demi-finale à cent pour cent maghrébine et qui promet beaucoup entre la Tunisie et l'Algérie (tenante du titre). L'autre demi-finale opposera l'Egypte à l'Angola victorieuse du Maroc sur un point d'écart (22-21). C'est tellement dommage pour cette belle équipe marocaine qui a sorti un grand match face à un gros calibre angolais qui a bien préparé le rendez-vous africain. Le Sept national mené par certains joueurs évoluant au championnat national mais aussi et surtout par une armada de joueurs professionnels dont le gardien de but, Yassine Idrissi, meilleur acteur contre l'Angola, avait pourtant 2 balles de matches pour achever la partie en sa faveur et aller au dernier carré. C'est le hand où on peut dire que le meilleur n'a pas gagné. C'est l'essentiel pour le Sept national qui est tombé face un gros morceau et éliminé avec les honneurs. Les 18 sociétaires sont tous à féliciter, un effectif composé des gardiens Yassine Idrissi, Abderrahim Chohou, Alae Laâroussi, Rachid Hammed, Hicham Hakimi, Lahcen Belimam, Mehdi Mehayes, Amine Bentaleb, Achraf Adli, Ismail Alaoui, Soufiane Iddir, Mohamed Zeroili, Soufyan Sayad, Mehdi Ighirri, Hicham Hammadi, Said Ouksir, Fayssal Souhir autour du staff technique, Mohamed Berrajaa et son adjoint Mustapha El Chaheb ainsi que l'entraineur des gardiens de but, Hafid Benbouazza, le Kiné Zait et le chargé de matériel Boucharaya Bouddaha. Tous ont mis la main dans la main au sein d'une délégation présidée par Lyazid Souadi, secrétaire général de la FRMHB. Mais ils n'ont malheureusement pas pu y aller plus loin. S'ils ont entamé cette compétition continentale par une victoire contre le Gabon (29-23), puis contre le Cameroun (26-24), et un troisième succès contre le Nigéria (25-20), ils ont encaissé trois défaites déméritées contre l'Algérie (27-22), l'Egypte et l'Angola. Ils regagneront le Maroc juste après le match de classement pour la 5e place. Quoi qu'il en soit, les joueurs marocains savent mieux jouer avec les mains que les pieds. Nos handballeurs ont fait mieux que les footballeurs nationaux qui ont été éliminés dès le premier tour du CHAN 2016. Et dire que les joueurs de M'hamed Fakhir ont coûté cher au CHAN rwandais. Ils ont gaspillé près d'un milliard de centimes rien que pour couvrir les frais de la bouffe et du transport avec, en plus, un avion spécial affrété à l'occasion. Par contre, ceux de l'entraineur Mohamed Berrajaa n'ont coûté à la trésorerie du pays que 100 millions de centimes pour espérer tout faire au rendez-vous continental égyptien. Et ce n'est pas encore fini, cette somme dérisoire n'a pas été offerte à l'équipe du Maroc qui a fait un crédit auprès du CNOM pour préparer le championnat d'Afrique... ! C'est honteux pour un sport national tel le hand et sa nouvelle fédération en compagnie du nouveau président du comité directeur, Adli Hanafi, qui attendent toujours les subventions financières du ministère de tutelle. Sans commentaire... Mais le parcours des handballeurs nationaux mérite bien d'être commenté autour d'un staff technique qui a honoré sa mission et qui reste à féliciter autour du coach, Mohamed Berrajaa, qui est un homme de métier. Avant de se recycler en entraineur, grâce à ses diplômes et ses études, d'abord en Tunisie, puis en France, Berrajaa a pris le virus du hand en étant l'un des meilleurs joueurs du championnat du Maroc en faisant partie du Mouludia d'Oujda avant de passer au Kawkab de Marrakech. Son expérience professionnelle fut en Tunisie, au sein du Club Africain où il a passé 3 saisons marquées deux titres remportés au championnat du pays de Carthage. Berrajaa a également gagné cinq fois la coupe d'Asie des clubs avec le Club Assad Al Qatari. Au sein de l'équipe nationale du Maroc, Berrajaa constituait un duo infernal avec Ismaïl Bouhaddioui qui n'est autre que le frère de Noureddine Bouhadioui. C'est là où Berrajaa s'est retrouvé sous la houlette de Noureddine Bouhaddioui en participant à six championnats du monde, neuf championnats d'Afrique, au grand bonheur de l'équipe nationale au sein de laquelle il a joué durant une longue durée de 20 ans. Aujourd'hui, s'il s'avère toujours difficile de remporter ce titre de champion d'Afrique menant aux prochains jeux de Rio 2016, le Sept national mérite au moins d'être parmi les 3 premiers du podium continental qui vont prendre part au championnat du Monde 2017 en France. Dommage, bien dommage... pour le Sept national. Mais rien à craindre pour l'avenir, le handball marocain a gagné une équipe...